ROME, jeudi 21 juin 2007 (ZENIT.org) – Un projet de loi visant à légaliser « l’euthanasie passive » a été présenté la semaine dernière par des députés du Parti de la révolution démocratique (PRD) dans le district fédéral de Mexico.
L’initiative, comme dans le cas de la loi favorisant la dépénalisation de l’avortement dans la capitale mexicaine, a été accueillie par d’autres mouvements politiques comme une réponse du gouvernement local, à tendance laïciste, au courant de pensée catholique, qui défend la vie depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle.
Le texte prévoit « de soutenir juridiquement les décisions de patients en phase terminale, souhaitant renoncer aux soins, et, s’ils ne sont pas en condition de décider eux-mêmes, de soutenir les décisions en ce sens de leurs proches et du personnel médical, quand il n’y a plus de possibilités de rétablissement ».
L’Eglise catholique, par la voix du cardinal Norberto Rivera Carrera, archevêque-primat du Mexique, a réaffirmé son opposition à l’euthanasie, rappelant néanmoins que l’Eglise était opposée à tout « acharnement thérapeutique ».
Mais « bien mourir est une chose, pratiquer l’euthanasie en est une autre » a dit le cardinal Rivera Carrera.
L’archevêque de Mexico a rappelé que l’Eglise est en faveur de la vie mais jamais en faveur de la mort et « qu’elle n’accepte pas cette condamnation à mort que beaucoup subissent, quelle que soit leur situation, qu’il s’agisse d’un assassin ou d’un trafiquant de drogue ».
Actuellement, selon l’article 312 du Code pénal fédéral du Mexique, une peine de un à cinq ans de prison est prévue pour tous ceux qui aident ou incitent une autre personne à mourir, mais la peine augmente de quatre à douze ans pour ceux qui exécutent l’acte. Le Code pénal sanctionne la mort assistée dans les articles 123, 127 et 142.
Le projet de loi, présenté ce mercredi à l’assemblée législative du district fédéral, prévoit la protection juridique pour les médecins.