L’université, pour témoigner de « l’amitié possible » entre l’intelligence et la foi

Le pape reçoit une délégation de la « FUCI »

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ROME, jeudi 15 novembre 2007 (ZENIT.org) – La vocation d’une association chrétienne au cœur de l’université est de témoigner de « l’amitié possible » entre l’intelligence et la foi, déclare en substance Benoît XVI.

Benoît XVI a reçu en audience, samedi 9 novembre, une délégation de la Fédération universitaire catholique italienne ou « FUCI », à l’occasion du 110ème anniversaire de la fondation de cette association.

Benoît XVI a souligné les efforts de la FUCI depuis une dizaine d’années pour retrouver sa vocation universitaire. « C’est précisément dans ce domaine, relevait le pape, que la FUCI peut aujourd’hui encore exprimer pleinement son charisme ancien et toujours actuel : le témoignage convaincu à « l’amitié possible » entre l’intelligence et la foi, qui comporte l’effort incessant de conjuguer la maturation dans la foi avec la croissance dans l’étude et dans l’acquisition du savoir scientifique ».

« Pourquoi penser que celui ou celle qui a la foi doit renoncer à la recherche libre de la vérité, et que qui cherche librement la vérité doit renoncer à la foi ? Il est possible, en revanche, précisément pendant les études universitaires, et grâce à elles, de réaliser une maturation authentique, humaine, scientifique et spirituelle », a affirmé Benoît XVI.

L’université offre également, poursuit le pape, « une occasion providentielle pour avancer sur le chemin de la foi, parce que l’intelligence, bien cultivée, ouvre le cœur de l’homme à l’écoute de la voix de Dieu, en montrant l’importance du discernement et de l’humilité ».

Benoît XVI invite les membres de la FUCI à marcher à « contre-courant » : « Aujourd’hui comme dans le passé, qui veut être disciple du Christ est appelé à aller à contre-courant, à ne pas se laisser attirer par les appels intéressés et persuasifs venant de différentes chaires où l’on propage activement des attitudes marquées par l’arrogance et la violence, par l’abus de pouvoir et par la conquête du succès à tout prix ».

Le pape a diagnostiqué dans la société actuelle « une course souvent effrénée » à la recherche du « paraître », et de « l’avoir », et ceci « aux dépens de l’être ».

Dans ce contexte, le pape a fait observer que « l’Eglise, maîtresse en humanité, ne se lasse pas d’exhorter spécialement les générations nouvelles, auxquelles vous appartenez, à rester vigilantes et à ne pas craindre de choisir des voies ‘alternatives’ que seul le Christ sait indiquer ».

C’est pourquoi Benoît XVI a invité les étudiants de la FUCI à s’engager dans l’étude, à cultiver le sens de la responsabilité et à manifester leur intérêt pour le bien commun.

Mais le pape a insisté aussi sur le témoignage chrétien : « Que vos années d’université serve d’entraînement à un témoignage évangélique convaincu et courageux ».

Il a rappelé la priorité de la relation avec le Christ, par Marie : « Pour accomplir votre mission, cherchez à cultiver une amitié intime avec le Divin Maître, en vous mettant à l’école de Marie, Siège de la Sagesse »

Benoît XVI a également rendu hommage aux fruits de la FUCI depuis sa fondation. « Comment ne pas reconnaître que la FUCI a contribué à la formation de générations entières de chrétiens qui ont su traduire l’Evangile dans leur vie et par leur vie, en s’engageant au plan culturel, civil, social et ecclésial ? », interrogeait le pape.

Benoît XVI citait les bienheureux et les personnalités éminentes issues de ses rangs : Piergiorgio Frassati et Alberto Martelli ; Aldo Moro et Vittorio Bachelet, tous deux assassinés; le futur pape Paul VI, le père Giovanni Battista Montini, qui fut l’assistant ecclésiastique central de la FUCI pendant les dures années du fascisme, ainsi qu’ Emilio Guano et Mgr Franco Costa.

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ZENIT Staff

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