Jésus demande aux hommes d’aujourd’hui d’invoquer la divine miséricorde

Une conviction de Jean-Paul II, soulignée par le cardinal Schönborn

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ROME, Vendredi 4 avril 2008 (ZENIT.org) – Jean-Paul II était convaincu que Jésus demande aux hommes d’aujourd’hui d’invoquer la divine miséricorde, a rappelé le cardinal Christoph Schönborn.

Dans son intervention inaugurant le congrès international sur la divine miséricorde, mercredi 2 avril après-midi dans la basilique romaine de Saint-Jean-de-Latran, l’archevêque de Vienne a expliqué que selon lui, toute la vie de Jean-Paul II doit être reconsidérée à la lumière de la divine miséricorde.

Il a rappelé que Jean-Paul II a terminé son voyage sur terre le « Dimanche de la miséricorde » qu’il avait lui-même introduit dans le calendrier liturgique, en l’an 2000, et qu’il avait canonisé sœur Marie Faustine Kowalska, faisant d’elle la première sainte du nouveau millénaire.

« Il est difficile, voire impossible », a souligné le cardinal autrichien, « de ne pas voir en cette coïncidence un signe du Ciel ».

En 1997, lors d’une visite à une banlieue de Cracovie, Lagiewniki, où sœur Faustine avait vécu et fut enterrée, il avait déclaré: « Le message de la divine miséricorde a d’une certaine façon formé l’image de mon pontificat ».

En 2002, lors de son dernier voyage en Pologne, il consacra la nouvelle basilique de Lagiewniki comme sanctuaire de la divine miséricorde.

Pour Jean-Paul II, a-t-il dit, Jésus demande aux hommes d’aujourd’hui d’invoquer la divine miséricorde.

Devant le manque de respect pour la vie et la dignité de l’homme, face à la haine et à la soif de vengeance, il invoquait la miséricorde de Dieu.

« Comme le monde a besoin aujourd’hui de la miséricorde de Dieu ! », s’était-il exclamé à Lagiewniki le 17 août 2002, en concluant « nous avons besoin de la miséricorde pour faire en sorte que chaque injustice du monde trouve son terme dans la splendeur de la vérité ».

Le pape polonais était convaincu que « dans la miséricorde de Dieu le monde aurait retrouvé la paix et l’homme le bonheur ».

Pour l’archevêque de Vienne, Jean-Paul II était conscient des signes que la divine miséricorde avait laissés dans sa vie.

Dans la Pologne déchirée par le nazisme, la guerre et le communisme, sa confiance en la divine miséricorde fut décisive pour alimenter l’espérance aussi bien dans son cœur de jeune qu’au sein de la population polonaise.

Le cardinal Schönborn est convaincu que les révélations reçues personnellement de sœur Faustine « aident à vivre plus pleinement la révélation de Jésus Christ » et que ces révélations sont « un appel authentique du Christ à l’Eglise ».

Concernant l’image déformée selon laquelle le Dieu de l’Ancien Testament est un Dieu en colère et le Dieu du Nouveau Testament un Dieu bienveillant, l’archevêque de Vienne a expliqué que « la miséricorde de Dieu constitue le noyau de l’Ancien Testament ».

Alors que dans le Nouveau testament, a-t-il précisé, Jésus représente « l’incarnation de la miséricorde de Dieu ».

Se référant à la pratique de l’euthanasie, le cardinal Schönborn a montré que « le durcissement du cœur est le contraire de la miséricorde ».

« Le durcissement du cœur équivaut à un détachement de Dieu, à une perte de sa propre humanité », a-t-il dit, « il est la cause de souffrances parmi les hommes » et « la cause de la mort de Jésus ».

L’archevêque de Vienne a conclu son intervention en lisant quelques phrases du petit journal de sœur Faustine : « Aide-moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que je ressente toutes les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon cœur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m’enfermerai dans le Cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur ».  

Antonio Gaspari

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ZENIT Staff

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