La paix au Sri Lanka est encore possible

L’archevêque de Colombo ne perd pas espoir

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ROME, Mercredi 1 avril 2009 (ZENIT.org) – Malgré la recrudescence de la violence au Sri Lanka, l’archevêque de Colombo affirme que la paix y est encore possible.

Mgr Oswald Gomis a accordé un entretien à l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) publié ce lundi. L’évêque évoque le conflit actuellement en cours entre forces gouvernementales et rebelles tamouls dans le nord-est du pays.

Dans cet entretien, Mgr Gomis affirme que l’Eglise a de bonnes relations avec tout le monde et qu’elle peut « aider à surmonter les divisions exacerbées par la guerre civile entre le gouvernement de Colombo et le Front de Libération des Tigres de l’EElam Tamoul, déclenchée en 1983 ».

Dans une nouvelle offensive gouvernementale dimanche dernier, forces terrestres et navales ont contraint le groupe des rebelles à se replier dans la zone de Mullaittivu, une zone reculée du nord-est du pays dont la surface du territoire ne dépasse pas les 9 km2.

Cette zone inclut une bande de sécurité où se sont réfugiées des centaines de milliers de personnes. Les risques en matière de sécurité et d’accès aux biens de première nécessité suscitent une forte inquiétude.

L’archevêque de Colombo souligne la nécessité de « dialogue et d’harmonie » dans le pays, de mettre un terme à un conflit entre peuples tamouls et cingalais. « Personne ne veut que ce conflit continue, a-t-il ajouté. La plupart des gens sont animés de bonne volonté, et quand la bonne volonté manque nous devons la susciter ».

Engagement

Mgr Gomis pense qu’une solution est possible, une solution qui tienne compte des deux parties en conflit. « Je ne pense pas que le gouvernement veuille entendre parler d’un cessez-le-feu pour le moment, a-t-il reconnu, mais nous devons trouver une solution politique. Nous devons faire en sorte que les personnes se rendent compte que la guerre n’est pas la réponse ».

« Nous devons garantir que les peuples qui font partie du Sri Lanka puissent vivre ensemble en harmonie. C’est pourquoi, nous devons leur garantir ce droit fondamental à l’égalité et à la justice  qui leur revient ».

L’archevêque souligne le rôle que l’Eglise peut jouer dans la reconstruction de la communauté. Il affirme qu’ « il existe une grande nécessité de promouvoir la réconciliation ; les personnes ont besoin d’être soignées des nombreux traumatismes subis ».

« La communauté chrétienne a un rôle important à jouer dans ce domaine. Notre troupeau est fait de cinghalais et de tamouls », ajoute-t-il. « Nous devons assurer nos engagements en unissant les deux communautés ».

Au début du mois de février, Mgr Thomas Savundaranayagam, évêque de Jaffna, avait organisé un jeûne parmi ses fidèles pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation d’environ 200.000 personnes prises dans les feux des combats. Grâce à l’assistance de l’AED, l’évêque avait réussi à entrer secrètement dans la zone pour distribuer de l’aide à la population.

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ZENIT Staff

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