Uruguay : L’Eglise contre une loi sur les cellules souches embryonnaires

« Ce serait une grave atteinte à la dignité humaine »

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ROME, Mercredi 22 juillet (ZENIT.org). – L’archidiocèse de Montevideo considère que le projet de loi du gouvernement uruguayen de permettre la recherche scientifique avec les cellules souches d’embryons est « une grave atteinte à la dignité humaine », a déclaré son porte-parole le père Miguel Angel Pastorino. 

Le P. Pastorino précise que « l’Eglise n’est pas contre l’utilisation des cellules souches pour la recherche, car  il a été démontré que cela pouvait être bénéfique pour la santé, mais elle s’oppose à l’utilisation d’embryons (humains) dans la recherche ». 

« Quand on est devant un embryon on est devant une vie humaine », a déclaré le porte-parole qui a souligné que c’est sur ce point que se situe « la discussion » soulevée par le projet de loi. 

Le texte de loi a été élaboré l’année dernière par l’Institut national pour les dons et transplantations de l’Uruguay (INDT), et il a été modifié ces derniers mois par les sénateurs du Frente Amplio avec le ministère de la santé publique. 

L’archidiocèse de Montevideo a dit qu’il refusait ce projet de loi sur les cellules souches dans un communiqué écrit par l’Institut de bioéthique et diffusé le 20 juillet. 

Dans son rapport, l’Institut souligne qu’« il ne fait aucun doute que l’embryon humain est un individu de l’espèce humaine, un être humain ». 

En permettant la recherche avec les cellules souches provenant d’embryons, la proposition « viole le premier des droits humains : le droit à la vie », et se heurte à un « très grave manque éthique », souligne le communiqué. 

« La fin ne justifie pas les moyens », met en garde l’institut qui espère qu’« une réflexion attentive sur ces considérations éthiques pousse les législateurs à rectifier le projet de loi durant son iter à la chambre des représentants ». 

Le directeur de l’institut, Gustavo Ordoqui, a dit aux médias que « l’intention n’est pas d’attaquer l’utilisation des cellules souches qui, si elles sont bien utilisées et de bonne origine, sont particulièrement utiles », mais de protester contre « un projet de loi qui permettrait la destruction de la vie humaine. Même si cette destruction est effectuée dans des buts scientifiques, elle ne peut être soutenue par l’Eglise », a.-t-il conclu.

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ZENIT Staff

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