L’Etat italien et le Vatican déposent une gerbe très symbolique

Commémoration de l’Unité italienne, fin des Etats Pontificaux

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ROME, Mardi 21 septembre 2010 (ZENIT.org) – Pour la première fois depuis 140 ans, le président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano, et le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’État du Saint-Siège, ont participé côte à côte, lundi matin, aux commémorations de la « Brèche de Porta Pia », à Rome.

En 1870 en effet, c’est par cette brèche dans le mur de la ville – la Porta Pia débouche sur la Via Nomentana – que les troupes piémontaises, qui avaient envahi les Etats pontificaux, entrèrent dans la Rome pontificale qui fut annexée à l’Italie.

Le président et le secrétaire d’Etat ont déposé une gerbe au pied du monument aux victimes des combats.

Le cardinal Bertone a souligné la valeur « hautement symbolique ». Il a fait remarquer que Rome est aujourd’hui à la fois la capitale « incontestée » de la nation italienne et « le siège du Pasteur de l’Église universelle, vers lequel convergent tous les regards des catholiques ».

Il a aussi souligné que les « tribulations », les « tensions spirituelles et morales » provoquées par l’entrée des troupes italiennes à Rome, ont aussi ouvert des « perspectives nouvelles ».

Ainsi, a-t-il ajouté, à l’approche du 150e anniversaire de l’Unité italienne (1871-2011), le cardinal Bertone a constaté que les communautés « civile et ecclésiale », en Italie sont aujourd’hui « déterminées à collaborer pour le bien des personnes et de la société ».

« Dieu a permis que la concorde l’emporte sur les divergences », s’est réjoui le cardinal Bertone qui a prié « pour l’Italie et pour ses gouvernants » et pour qu’en cette ville « où l’Apôtre Pierre fut mis à mort », son successeur « puisse continuer à accomplir librement sa mission universelle », et pour que le peuple italien « conserve sa foi chrétienne ».

Radio Vatican fait observer que la présence aux commémorations du Secrétaire d’État du Saint-Siège a été contestée par un groupe de manifestants emmenés par le parti Radical italien ». Et d’expliquer que « la participation du cardinal Bertone revêt en effet une importance historique lorsque l’on sait que pendant près de 60 ans après la prise de Rome, le pape se considérait encore prisonnier de l’État italien ».

Le 20 septembre 1870, la portion du « Mur Aurélien » située entre « Porta Pia » et « Porta Salaria » fut en effet soumise à une intense canonnade des troupes piémontaise, pour faire céder les États pontificaux. Des « Bersaglieri » réussirent à ouvrir une brèche de 12 mètres dans le mur attenant à la porte afin de pénétrer dans la ville et d’achever le processus de l’Unification de la péninsule avec Rome pour capitale. Il faudra attendre le concordat du 11 février 1929 (les Pactes du Latran) pour débloquer la situation. Mussolini y a fait édifier une statue au « Bersagliere ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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