ROME, Mercredi 22 septembre 2010 (ZENIT.org) – L’Opération Simon de Cyrène, c’est la nouvelle « aventure spirituelle » que propose l’AED : Jeûne et pénitence pour un prêtre « en détresse ».
L’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) lance cette opération « Simon de Cyrène » en rappelant que, dans le monde, 200 millions de chrétiens ne peuvent pas vivre leur foi librement.
En cette rentrée, l’AED invite en effet tous les chrétiens à « prolonger l’opération de parrainage spirituel pour les prêtres, lancée à l’occasion de l’année sacerdotale ».
L’Année sacerdotale a en effet rassemblé dans la prière pour un prêtre 11 518 personnes qui ont répondu à l’appel de l’AED, en soutenant par leur prière quotidienne un prêtre dont le prénom et le pays lui ont été communiqués avec une image-prière.
Pour prolonger cet élan, l’AED propose d’approfondir l’engagement de prière en y ajoutant une part de renoncement personnel, grâce à un jeûne hebdomadaire ou mensuel : « Il s’agit de s’unir plus étroitement encore à ces prêtres qui souffrent, en les aidant à porter leur croix, comme Simon de Cyrène a porté celle du Christ », en offrant « des petits sacrifices ».
« Comment ne pas aider les prêtres qui ont tant besoin de nous ? Nous recevons chaque jour de nombreux témoignages de leurs terribles épreuves », fait observer Marc Fromager, directeur national de l’AED-France.
Il souligne que « dans les pays où l’Eglise souffre, le soutien spirituel est ce que les prêtres attendent avant tout ».
Les « Simon de Cyrène » ne se font pas attendre. Des fidèles qui ont prié l’an dernier pour un prêtre ont en effet, spontanément, poursuivi leur parrainage spirituel : « L’an passé, écrit Claude R., de la Martinique, dans le cadre de l’année sacerdotale, j’ai parrainé Fan, prêtre en Chine. J’ai trouvé tout naturel de continuer à prier pour lui une fois l’année écoulée. Je souhaite donc participer à l’opération Simon de Cyrène, en sa faveur ».
Certains sont même prêts à « embaucher » comme Marie-Claude S., qui a soutenu l’an dernier un prêtre roumain et souhaite maintenant soutenir des prêtres au Cameroun, dont elle est proche. Mais comme son mari et elle ont de nombreux amis prêtres dans plusieurs pays du monde, elle a songé à embaucher les personnes âgées auxquelles elle rend visite depuis 13 ans : « Je pense que quelques-unes de ces personnes seraient prêtes à offrir leur ‘abandon dans les mains du Seigneur’ en s’engageant à prier pour un prêtre ».
Elle souligne l’importance du « magnet » pour soutenir cet engagement et elle en demande une « cinquantaine »: « Votre ‘magnet’ illustrant Simon de Cyrène est très inspirant, je souhaiterais pouvoir leur en proposer un pour leur rappeler symboliquement l’effort auquel elles vont s’engager ».
Elle pense aussi à embaucher les jeunes classes : « Nous avons aussi six couples d’enfants, 22 petits-enfants dont plus d’une dizaine d’adolescents à qui je vais aussi parler de votre projet. Le support du ‘magnet’ peut être décisif ! »
L’an dernier, une institutrice a proposé à ses élèves de s’engager à prier pour un prêtre. A la veille des vacances scolaires, elle a distribué toutes les cartes.
« En CE1 – 6 classes -, écrit-elle, j’ai confié un prêtre à chaque classe : il trône dans le coin prière et j’ai choisi des prénoms faciles pour les enfants ( Jacques, François, Archange, Sam, Pierre) ».
Elle raconte : « En 10e, CE1 rose, il ont eu ‘Noël’, prêtre du Congo. Après avoir parlé du prêtre, des prêtres, du Congo, j’ai dit aux enfants : « Maintenant vous êtes les parents du Père Noël!! » Tollé: « Mais madame, il n’existe pas ». « Mais si les enfants, il existe en République démocratique du Congo!!! » La maîtresse était écroulée de rire… et voilà! Dans les classes de CM1 , même enthousiasme. Chacun apprend le prénom de son « filleul » ! Ils s’engagent à prier chaque jour pour lui. Mais je ne les oblige pas à dire la prière qui est sur la carte et un peu compliquée pour des enfants ».
Vu le succès de cette opération, l’institutrice annonce qu’il lui manque « 140 cartes pour les 7e – ils sont 186 – et 185 cartes pour les 9e, qui les recevront juste après leur première confession, le 21 Novembre » .
Deux dames aveugles, pour s’associer à ce parrainage, ont fait traduire la prière en braille.
L’opération « Simon de Cyrène », qui propose un engagement encore plus profond, reçoit un accueil favorable aussi de qui constate que « la volonté spirituelle fait défaut » et que cela « aide » de le faire pour un prêtre en situation difficile.
« J’ai 31 ans, suis catholique mais délaisse trop souvent la prière quotidienne et je viens de découvrir l’opération Simon de Cyrène sur votre site, grâce à l’envoi de votre « newsletter ». Après quelques hésitations – le doute sur ma fidélité « longue durée » – j’ai envie de me lancer dans cette belle aventure spirituelle. Et je prierai la Vierge pour y être fidèle ! J’espère que cette responsabilité que je prends, cette association spirituelle avec un prêtre par la prière et le jeûne m’aidera à mieux aimer en même temps qu’elle portera le prêtre », confie Jean-Baptiste P.
D’autres veulent profiter de cette nouvelle occasion et devenir un « Simon de Cyrène » sans avoir participé à la prière pour l’Année sacerdotale.
Mais quel jeûne ? A chacun de voir ce qu’il peut faire. Une adhérente du Québec annonce son bouquet : prière le matin, privation de dessert, renoncement à regarder la T.V.
Une dame annonce à l’AED au téléphone qu’elle commence « une cure de raisin pour son prêtre Michaël » : « c’est bon pour la santé », mais elle avoue que cela lui est « très difficile » parce qu’elle n’aime pas « le sucré ». Une autre qui a décidé de sauter le déjeuner une fois par semaine » et trouve la journée « longue » … jusqu’au dîner.
Pour vous associer à l’opération, contactez l’AED. Vous recevrez alors gratuitement une image-prière avec le prénom d’un prêtre et son pays, ainsi qu’un « magnet » représentant Simon de Cyrène.
Anita S. Bourdin