ROME, Lundi 27 septembre (ZENIT.org) – « Le témoignage de Chiara est une invitation que Dieu adresse surtout à vous, les jeunes ». C’est ce qu’a souligné le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, en présidant dimanche 26 septembre une messe d’action de grâce pour la béatification de Chiara ‘Luce’ Badano, dans la basilique Saint-Paul hors-les-murs. La jeune originaire de Sassello est décédée le 7 octobre 1990 après deux années d’une maladie douloureuse.
Dans la soirée de samedi, ils étaient plus de 8 000 à s’être donné rendez-vous salle Paul VI, et beaucoup place Saint-Pierre, pour une grande fête en l’honneur de Chiara ‘Luce’, avec de la musique, des chorégraphies, des vidéos qui ont permis de parcourir la vie de la jeune fille qui, à 9 ans, a rencontré la vie de l’Evangile selon le charisme des Focolari.
Dans l’homélie de la messe célébrée en présence de 3 cardinaux, 15 évêques et 200 prêtres, le cardinal Bertone a fait une confidence : « En rentrant du voyage en Grande-Bretagne avec le Saint-Père, assis à côté de lui dans l’avion, nous avons parlé de Chiara Luce Badano, et il m’a dit que notre Bienheureuse était un exemple à valoriser auprès des jeunes ».
Peu avant, le cardinal avait rappelé la consigne de Chiara Luce aux jeunes : « Je ne peux plus courir, mais je voudrais passer le flambeau, comme aux Olympiades ». « Votre participation – a dit le cardinal Bertone – est le signe que vous avez accueilli cette consigne ».
Le cardinal a aussi rappelé l’invitation de Jean Paul II pour la Journée mondiale de la jeunesse d’août 1989 : « Jeunes, n’ayez pas peur d’être des saints ! Volez à haute altitude ».
Le secrétaire d’Etat a donc reparcouru les traits marquants de la vie de Chiara Luce, modelée sur « une foi ferme et constante dans l’amour indéfectible de Dieu qui se reflète dans l’amour envers le prochain » et a parlé des éléments qui ont contribué à sa formation.
Avant tout, la famille qui « a parfaitement joué son devoir d’éducation », tout comme la communauté ecclésiale et l’environnement social de Sassello, puis le Mouvement des Focolari où Chiara « a fait une forte et progressive expérience communautaire de vie chrétienne » et « a appris à approfondir son rapport personnel avec Dieu ».
D’une JMJ à l’autre, de 1989 à 2011, Chiara Badano, a conclu le secrétaire d’Etat, a été et est toujours un exemple qui donne du concret aux paroles du récent message du pape aux jeunes pour les JMJ de Madrid : « La Croix nous fait souvent peur, car elle semble être la négation de la vie. En réalité, c’est le contraire ! Elle est le «oui» de Dieu à l’homme, l’expression extrême de son amour et la source d’où jaillit la vie ».
Dans son remerciement final, Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari, a rappelé avec émotion que c’était justement à saint Paul qu’avait été donné le dernier au-revoir à Chiara Lubich, le 18 mars 2008.
« Ces deux célébrations – a-t-elle ajouté – se fondent en une seule. De cette basilique, le témoignage que Chiara Luce nous a donné est renvoyé à tous. Maintenant, c’est à notre tour ». Des paroles symbolisées par l’image d’un jeune qui, à la fin de la célébration, a pris une flamme, pour continuer la course avec Chiara Luce.
Au terme de la célébration, le cardinal Bertone a remis à Maria Teresa et Ruggero, les parents de Chiara Luce, une bénédiction spéciale de Benoît XVI pour leur prochain 50e anniversaire de mariage.
Marine Soreau