Le carême, pour vivre la logique du don, explique Benoît XVI

Message du pape pour le carême 2011

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ROME, Mercredi 23 février 2011 (ZENIT.org) – Le « don gratuit » du baptême doit « être constamment ravivé en chacun de nous », déclare Benoît XVI, car le carême constitue un parcours de « libération du cœur » pour « vaincre notre égoïsme pour vivre la logique du don et de l’amour ».

Le pape Benoît XVI propose un itinéraire de carême 2011 centré sur le sens du baptême comme rencontre avec le Christ. « Par la rencontre personnelle avec notre Rédempteur et par la pratique du jeûne, de l’aumône et de la prière, le chemin de conversion vers Pâques nous conduit à découvrir d’une façon nouvelle notre Baptême », écrit le pape dans ce message présenté hier matin au Vatican et en date du 4 novembre, sur le thème : « Ensevelis avec le Christ lors du Baptême, vous en êtes aussi ressuscités avec lui » (cf. Col 2, 12).

Le pape recommande tout d’abord de se laisser guider par la Parole de Dieu, en commentant l’évangile de chaque dimanche de carême : « Pour emprunter sérieusement le chemin vers Pâques et nous préparer à célébrer la Résurrection du Seigneur – qui est la fête la plus joyeuse et solennelle de l’année liturgique -, qu’est-ce qui pourrait être le plus adapté si ce n’est de nous laisser guider par la Parole de Dieu ? »

Le carême fait en effet « parcourir à nouveau les étapes de l’initiation chrétienne : pour les catéchumènes en vue de recevoir le sacrement de la nouvelle naissance ; pour ceux qui sont déjà baptisés, en vue d’opérer de nouveaux pas décisifs à la suite du Christ, dans un don plus plénier », explique le pape.

Au bout du chemin, la veillée pascale, « la Grande Vigile de la Nuit Sainte » dont le pape souligne le sens : « En renouvelant les promesses du Baptême, nous proclamons à nouveau que le Christ est le Seigneur de notre vie, de cette vie que Dieu nous a donnée lorsque nous sommes re-nés «de l’eau et de l’Esprit Saint», et nous réaffirmons notre ferme propos de correspondre à l’action de la Grâce pour être ses disciples ».

Le pape souligne que le baptême est une force pour tous les jours : « Notre immersion dans la mort et la résurrection du Christ, par le sacrement du Baptême, nous pousse chaque jour à libérer notre cœur du poids des choses matérielles, du lien égoïste avec la «terre», qui nous appauvrit et nous empêche d’être disponibles et accueillants à Dieu et au prochain ».

Voilà le but de « la pratique traditionnelle du jeûne, de l’aumône et de la prière, signes de notre volonté de conversion », pour « vivre de façon toujours plus radicale l’amour du Christ ».

Voilà le sens du jeûne : « En acceptant la privation de quelque chose – qui ne soit pas seulement du superflu -, nous apprenons à détourner notre regard de notre «moi» pour découvrir Quelqu’un à côté de nous et reconnaître Dieu sur le visage de tant de nos frères ».

A propos de l’aumône, le pape évoque la « tentation de la possession, de l’amour de l’argent, qui s’oppose à la primauté de Dieu dans notre vie », car « l’avidité de la possession engendre la violence, la prévarication et la mort ; c’est pour cela que l’Eglise, spécialement en temps de Carême, appelle à la pratique de l’aumône, c’est à dire au partage ».

Benoît XVI encourage la prière comme intériorisation de la Parole de Dieu : « En la méditant et en l’intériorisant pour l’incarner au quotidien, nous découvrons une forme de prière qui est précieuse et irremplaçable. En effet l’écoute attentive de Dieu qui parle sans cesse à notre cœur, nourrit le chemin de foi que nous avons commencé le jour de notre Baptême ».

« La prière nous permet également d’entrer dans une nouvelle perception du temps, fait observer le pape : sans la perspective de l’éternité et de la transcendance, en effet, le temps n’est qu’une cadence qui rythme nos pas vers un horizon sans avenir. En priant, au contraire, nous prenons du temps pour Dieu, pour découvrir que ses «paroles ne passeront pas» (Mc 13, 31), pour entrer en cette communion intime avec Lui «que personne ne pourra nous enlever» (cf. Jn 16,22), qui nous ouvre à l’espérance qui ne déçoit pas, à la vie éternelle ».

Pour le pape, la « profonde conversion » du carême c’est de « nous laisser transformer par l’action de l’Esprit Saint, comme saint Paul sur le chemin de Damas ; mener fermement notre existence selon la volonté de Dieu ; nous libérer de notre égoïsme en dépassant l’instinct de domination des autres et en nous ouvrant à la charité du Christ. La période du Carême est un temps favorable pour reconnaître notre fragilité, pour accueillir, à travers une sincère révision de vie, la Grâce rénovatrice du Sacrement de Pénitence et marcher résolument vers le Christ ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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