ROME, Dimanche 19 juin 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI a souhaité que la famille soit soutenue dans la République de Saint-Marin, et que la vie humaine soit protégée dès la conception et jusqu’à sa fin naturelle.
Le pape a rencontré ce dimanche à Saint-Marin, où il effectuait sa première visite apostolique, les membres du gouvernement, du Congrès et du corps diplomatique accrédité auprès de la République de Saint Marin.
Il avait auparavant rendu visite aux capitaines régents du troisième plus petit Etat d’Europe (après le Vatican et Monaco), Maria Luisa Berti et Filippo Tamagnini. Après avoir reçu les honneurs militaires, le pape avait été accueilli dans le Palais public où les ministres du gouvernement lui ont été présentés. Il s’était ensuite entretenu en privé avec les capitaines régents.
Lors de la rencontre qui a suivi avec les membres du gouvernement, du Congrès et du corps diplomatique, Benoît XVI a invité les habitants de Saint-Marin à « conserver » et à « valoriser » le patrimoine de valeurs qui est à la base « de (leur) identité la plus profonde, une identité qui demande aux gens et aux institutions de Saint Marin d’être assumée en plénitude ».
« Grâce à elle, on peut construire une société attentive au bien véritable de la personne humaine, à sa dignité et à sa liberté, et capable de sauvegarder le droit de tout peuple à vivre dans la paix », a-t-il ajouté. « Voilà les fondements d’une saine laïcité, au sein de laquelle les institutions civiles doivent agir dans leur engagement constant en défense du bien commun ».
« L’Eglise – a poursuivi le pape – respectueuse de l’autonomie légitime dont le pouvoir civil doit jouir, collabore avec lui au service de l’homme, dans la défense de ses droits fondamentaux, de ces instances éthiques qui sont inscrites dans sa nature même ».
C’est pourquoi, a encore souligné le pape, « l’Eglise s’engage pour que les législations civiles encouragent et protègent toujours la vie humaine, de sa conception jusqu’à sa fin naturelle ». « Elle demande par ailleurs pour la famille une reconnaissance juste et un soutien effectif ».
« Nous savons bien, en effet, comment dans le contexte actuel l’institution familiale est mise en cause, presque dans une tentative de désavouer sa valeur indispensable », a-t-il expliqué.
« Ceux qui en subissent les conséquences sont les catégories sociales les plus faibles, spécialement les jeunes générations, plus vulnérables et donc facilement exposées à une désorientation, à des situations d’automarginalisation et à l’esclavage des dépendances ».
Il est important, a conclu le pape, « de reconnaître que la famille, comme Dieu l’a constituée, est le sujet principal qui peut favoriser une croissance harmonieuse et faire grandir des personnes libres et responsables, formées aux valeurs profondes et durables ».
Au terme de cette rencontre, le pape s’est rendu dans la basilique de Saint Marin, où il s’est recueilli devant le Saint Sacrement avant de vénérer les reliques du diacre fondateur de la capitale de cette petite République. Il devait ensuite quitter le territoire et rejoindre Pennabilli (Emilie-Romagne) pour une rencontre avec les jeunes.
Marine Soreau