« La scène m’a fait très mal, je sentais ces coups de pieds dans mon âme… », écrit le pape François après la mort de David Moreira, un jeune Argentin de 18 ans lynché dans la rue à Rosario par une cinquantaine de personnes qui l’accusaient d’avoir volé un portefeuille, le 22 mars dernier.
Dans une lettre adressée à la mère du jeune homme, le pape exprime sa profonde « douleur » pour cette tragédie : « C’est nous qui l’avons éduqué, ce n’était par un martien, il a grandi parmi nous ».
« La scène m’a fait très mal, je sentais ces coups de pieds dans mon âme… j’avais mal partout, dans le corps du jeune garçon, dans le cœur de ceux qui lui donnaient des coups de pieds », ajoute-t-il.
« La pire chose qui puisse arriver est que l’on oublie cet épisode », conclut le pape. La presse argentine décrit la lettre comme « une réflexion sur la violence et les cas de ‘justice’ personnelle » qui semblent se multiplier en Argentine.
Avec Océane Le Gall pour la traduction