"L'Evangile dans les mains des tziganes sera un don précieux"

Rencontre du dicastère pour les migrants, ouverture par le card. Veglio

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« L’Évangile dans les mains des tziganes sera un don précieux », estime le cardinal Veglio, car « tout peuple peut trouver dans l’Évangile le sens de son destin » et « les tziganes attendent l’aide nécessaire pour être affranchis des peurs et des préjugés ».

Une Rencontre mondiale des promoteurs épiscopaux et des directeurs nationaux de la pastorale des Tziganes, est organisée par le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement les 5 et 6 juin 2014, au siège du dicastère, sur le thème « L’Église et les Tziganes : annoncer l’Évangile dans les périphéries » (cf. Zenit du 4 juin 2014).

Ouvrant les travaux ce matin, le cardinal Antonio Maria Veglio, président du dicastère, a encouragé à « réexaminer l’engagement pastoral en faveur des populations tziganes en tenant compte de la situation actuelle ».

Pour le pape François, a-t-il rappelé, l’annonce de l’Évangile doit rejoindre « les périphéries les plus isolées et marginalisées » et les tziganes en font partie, nombreux parmi eux étant confrontés à « des conditions de vie humiliantes et d’extrême pauvreté, privés des biens indispensables pour une vie libre et digne ».

Mais la principale contribution de l’Église auprès de ces populations est de « vivre l’Évangile et de le partager à celui qui en est privé », a-t-il précisé : en effet, « tout peuple peut trouver dans l’Évangile le sens de son destin, la force pour dépasser les adversités et pour faire mûrir sa conscience de la dignité de l’homme ».

« Les tziganes attendent de nous l’aide nécessaire pour être affranchis des peurs et des préjugés, pour pouvoir bénéficier aussi des bénéfices des sociétés dans lesquelles ils vivent », a ajouté le cardinal.

« L’Évangile dans les mains des tziganes sera un don précieux », a-t-il estimé : « Comme tous les peuples, les tziganes aussi sont fiers de leur culture. L’Évangile ne se greffe pas sur elle comme une “autre culture”, mais comme la civilisation de l’amour portée par le Fils unique de Dieu ».

Le cardinal a également rappelé que « l’instruction, la formation et la qualification professionnelle étaient parmi les facteurs principaux du processus d’intégration et d’inclusion sociale des tziganes », appelant a « créer des conditions pour favoriser l’approche positive des tziganes envers de telles valeurs ».

Cette rencontre sera également l’occasion de préparer le 50e anniversaire de la visite du pape Paul VI à Pomezia (27 septembre 1965-26 septembre 2015), lors du pèlerinage international des tziganes, visite qui a marqué une ouverture particulière de l’Église envers les tziganes, a souligné le cardinal.

Il a également fait mémoire de la rencontre de plus de 2.000 tziganes avec le pape Benoît XVI, le 11 juin 2011</a> : « on ne peut oublier l’enthousiasme et la joie de ces personnes, qui se sont senties aimées et estimées par l’Église et appelées à vivre en communion avec elle, pour porter le message de salut à leurs communautés les plus marginalisées ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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