La découverte du tombeau vide, par Fra Angelico © Wikipédia, musée national San Marco, Florence

La découverte du tombeau vide, par Fra Angelico © Wikipédia, musée national San Marco, Florence

Pâques, le jour où une tombe devient un berceau, par Mgr Follo

Il n’y a pas de Pâques dans notre cœur et dans notre vie si nous ne sommes pas en paix avec Dieu

Share this Entry

Rite romain – Dimanche de Pâques – Année B

Ac 10,34a.37-43; Ps 117; Col 3,1-4; Jn 20,1-9

 

  1. La résurrection du Christ est un fait historique et une donnée (dogme) de foi.

La résurrection est un dogme de la foi chrétienne, qui se greffe sur un fait qui s’est historiquement produit et a été constaté. Aujourd’hui, jour de Pâques, nous sommes appelés à réfléchir « en pliant les genoux de notre esprit » au mystère énoncé par le dogme, contenu dans le fait historique et célébré dans la liturgie.

La vérité de la résurrection est rapportée par le Nouveau Testament, elle est crue et vécue comme centrale par les premières communautés chrétiennes, elle est transmise comme fondamentale par la Tradition et continue d’être approfondie, étudiée et prêchée comme une partie essentielle du mystère pascal.

Mes réflexions se situent dans ce sillon que nous offre l’Église, mais je me limiterai au passage de l’évangile de ce jour, où saint Jean raconte : « Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensembles, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut ». Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, « il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. » (Jn 20, 1-9).

Comme on peut le noter, ce récit se développe autour du « tombeau vide ». La tombe sans le corps du Christ ne suffit pas à « démontrer » sa résurrection. Le tombeau vide avec la pierre d’entrée enlevée et les linges qui avaient enveloppé Jésus, disposés de manière ordonnée, s’ils ne sont pas une « preuve » de la résurrection, sont pourtant des « signes » pour celui qui sait les lire correctement, en se mettant à genoux avec son cœur.

Dans cette « lecture » priante du texte évangélique d’aujourd’hui, il nous est utile d’examiner les réactions des personnes qui, les premières, allèrent voir la tombe vide : Marie-Madeleine, Pierre et « l’autre disciple » qui est en fait Jean lui-même, le « disciple que Jésus aimait ».

Quand, après Pierre, Jean entra dans la tombe il vit et il crut” que le tombeau creusé pour la mort était devenu notre berceau pour une vie nouvelle, puisque celui qui a triomphé de la mort est le premier-né d’entre les morts (Ap 1,5). Et aujourd’hui, c’est Pâques, le passage, la libération, pour Jésus et pour tous ses frères. En suivant la route qu’il nous a tracée, viendra le jour où, pour nous aussi, la mort qui détruit toute chose, qui est notre ennemie par excellence, sera anéantie par le règne de l’immortalité (cf. 1 Cor 15,26).

 

  1. Une tombe qui devient un berceau

Il faut noter que Pierre entre dans la tombe et « observe » les linges et le suaire pliés soigneusement. Le texte grec de l’Évangile emploie le verbe « theoréin » qui dit plus que le simple fait de voir physiquement : il signifie en fait « scruter avec attention » et implique un regard attentif, réflexif, qui s’interroge. En effet, à partir du passage parallèle de Luc (24,12), nous apprenons que Pierre « était tout étonné » devant ce qui s’était produit et dont il est le témoin le plus autorisé. Pour « voir », Jean utilise le verbe grec « eidein », le parfait de « horào », qui signifie regarder, percevoir, prendre connaissance ; dans le langage biblique du Nouveau Testament, le verbe indique aussi la vision spirituelle.

Jean dit qu’il « vit et il crut ». Pourquoi ? Qu’a-t-il « vu » et qu’a-t-il « cru » ? À la différence de Pierre, Jean était resté avec Jésus jusqu’à la fin, il avait assisté à sa sépulture et maintenant, penché sur le tombeau, il voit que les bandes et le suaire sont exactement dans la position où se trouvait le cadavre et posés d’une manière qui excluait toute falsification.

Rappelons que, pour l’évangéliste Jean, « voir » (« horào ») est aussi une prise de conscience d’un événement de la Révélation. Le disciple bien-aimé « vit » donc, de manière plus profonde que Pierre. Pour « voir », ce qui l’a aidé – comme je l’ai mentionné ci-dessus – c’est sa précédente expérience d’avoir été parmi ceux qui avaient mis le Christ au tombeau.

Mais surtout, ce fut l’amour pour Jésus dont le « disciple qu’il aimait » était pénétré, qui a laissé passer en lui la lumière : les linges, affaissés sur eux-mêmes mais encore roulés, et le suaire dans cette étrange position, étaient le signe que Jésus était sorti vivant du tombeau, se soustrayant de manière mystérieuse aux bandes qui l’enveloppaient. Jean saisit donc, dans la disposition de celles-ci et du suaire un renvoi à quelque chose. Il ne vit pas le Ressuscité mais ses traces. Mais c’est parce qu’il regardait avec amour que ces traces lui ont suffi pour croire.

Marie-Madeleine aussi, grâce à l’amour, se rendit au tombeau, le vit ouvert et vide, alla le dire à Pierre mais ensuite elle y retourna et rencontra le Seigneur ressuscité dans le jardin.

Mais avançons dans l’ordre. Arrivée au tombeau pour embaumer le corps de son Maître, Marie vit (« en grec « blépei ») la pierre enlevée, renversée. Voir est ici exprimé par « blépo », un verbe grec qui indique le fait physique de voir, de simplement percevoir avec les yeux, la perception matérielle. De cette perception, découle pour la femme une conclusion purement humaine : le cadavre n’est plus là, par conséquent il a été volé, emporté. D’où sa douleur, ou plutôt son angoisse parce que lui a été soustraite – peut-être pour toujours – l’unique relique qui lui était restée de son Maître bienaimé.

Elle en avertit Pierre et Jean, les deux plus grands représentants de la communauté chrétienne primitive et eux aussi viennent aussitôt, et en courant, au tombeau.

Après le retour des deux apôtres, Madeleine n’a pas pu résister au désir de visiter à nouveau la tombe du Maître. La pensée que son corps disparu puisse rester sans honneur et sans sépulture, tourmente son âme ardente et bouleversée. Elle retourne seule au tombeau. Là, dans sa douleur inconsolable, elle pleure.

À l’improviste, elle se trouve devant un homme et cet homme est Jésus. Madeleine ne le reconnaît pas ; elle cherche le corps mort de son Maître et veut l’enterrer à nouveau. L’amour la guide, mais la foi n’éclaire pas encore cet amour ; elle ne s’aperçoit pas que celui dont elle cherche la dépouille inanimée est là, vivant, près d’elle.

Dans son ineffable condescendance, Jésus daigne lui faire entendre sa voix : « Femme, lui dit-il, pourquoi pleures-tu ? Que cherches-tu ? » Madeleine ne reconnaît même pas cette voix. Son cœur est comme hébété par une excessive et aveugle sensibilité. Son esprit ne reconnaît pas encore Jésus qui l’appelle finalement par son nom : « Marie ». « Maître », répond-elle voulant lui embrasser les pieds comme lorsque, les lavant avec un parfum précieux et ses larmes, elle reçut le pardon de ses fautes. Mais Jésus l’arrête : le moment n’est pas encore venu de s’abandonner aux expansions de joie. Avant, elle doit aller annoncer aux apôtres ce qu’elle a vu et ce qu’elle a entendu dans ce jardin : qui elle a rencontré, le Christ ressuscité. C’est elle qui sera, comme le disent les saints Docteurs, l’apôtre des apôtres. Jésus lui dit : « Va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu ». Faisons la même chose nous aussi.

« Un sein vierge trouvé plein et une tombe pleine trouvée vide constituent un même signe » (K. Barth). L’entrée comme la sortie du Fils de Dieu de la vie et du monde restent enveloppés de mystère. Mais c’est un mystère d’amour. Si, à Pâques, nous nous convertissons à cet amour, notre vie quotidienne en sera un reflet qui donnera à tous lumière et chaleur.

Que la joie de Pâques nous pousse à apporter à tous l’annonce que le Christ est ressuscité pour le salut du monde entier. En son nom, apportons à tous l’annonce de la conversion et du pardon des péchés, surtout à travers le témoignage d’une vie convertie et pardonnée.

Nous devons être des témoins de la miséricorde de Dieu. Il n’y a pas de Pâques dans notre cœur et dans notre vie si nous ne sommes pas en paix avec Dieu, avec nous-mêmes, avec les autres et avec le monde entier.

La Pâque commence par cette conversion du cœur à la miséricorde. Pendant l’année sainte de la miséricorde, le pape François nous a invités à nous efforcer de vivre concrètement cette dimension de la résurrection du Christ qu’est la miséricorde, c’est-à-dire d’avoir un cœur ouvert au pardon.

Ce témoignage du Christ ressuscité et miséricordieux, nous pouvons le donner si nous sommes « revêtus de la puissance d’en haut » (Lc 24, 49), c’est-à-dire de la force intérieure de l’Esprit du Ressuscité. « Pour la recevoir, il convient, comme le dit Jésus à ses disciples, de ne pas s’éloigner de Jérusalem, de rester dans la « ville » où s’est consumé le mystère du salut, le suprême acte d’amour de Dieu pour l’humanité. Pour les chrétiens, citoyens du monde, rester à Jérusalem peut vouloir dire rester dans l’Église, la “cité de Dieu pour les hommes” » (Benoît XVI).

Ce témoignage est donné particulièrement par les vierges consacrées sur lesquelles, le jour de leur consécration, l’Église a prié : « Pour qu’il te plaise d’affermir …l’espérance de la résurrection et du monde à venir » (RCV 20).

En effet la virginité que des femmes consacrent au Christ s’enracine dans l’évènement de sa mort et de sa résurrection. Cet évènement consiste en le don que le Christ fait de lui-même : en son corps offert et en son sang versé. C’est en ce don que se réalise l’éternel projet du Père et c’est en cette participation à ce don que s’accomplit leur destin qui est aussi proposé à chaque personne humaine.

Conscientes que l’amour rédempteur du Christ ressuscité assume la forme de l’amour sponsal, elles consacrent leur amour à Jésus Epoux et s’unissent profondément à Lui. De cette façon elles témoignent que la vie totalement donnée au Christ ressuscité est possible déjà en cette vie sur la terre pour fleurir pour toujours dans les cieux.

Lecture patristique

Saint Jean Chrysostome (344/354 – 407)

Homélie 86

 

ANALYSE
1. Résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

2. Marie l’annonce aux apôtres. – Pourquoi Jésus-Christ apparut sur le soir à ses disciples.
3. La grâce du Saint-Esprit est ineffable.

4. Faire tout son possible et ne rien épargner pour avoir avec soi le Saint-Esprit, et conserver sa grâce. – Grandeur de la dignité et de la charge des prêtres ; les honorer, les révérer, les assister. – C’est se nuire à soi-même que de les outrager et offenser.

l. Les femmes sont naturellement tendres et portées à la compassion. Je dis cela afin que vous ne vous étonniez pas de voir Marie fondre en larmes devant le sépulcre, et Pierre ne point pleurer, car l’évangéliste dit : « Les Disciples s’en retournèrent ensuite chez eux, mais Marie se tint dehors, pleurant près du sépulcre ». Elle était d’un sexe faible, et elle n’avait pas encore une claire connaissance de la résurrection. De même aussi les disciples n’étaient pas encore bien persuadés de cette vérité ; ayant vu les linceuls, ils crurent et ils s’en retournèrent chez eux frappés d’étonnement. Et pourquoi ne s’en allèrent-ils pas aussitôt en Galilée, comme il leur avait été ordonné avant la passion ? peut-être ils attendaient les autres. Et de plus, ils étaient fort incertains et fort embarrassé.

(542) Les disciples s’en retournèrent donc chez eux, et Marie demeura auprès du sépulcre : la seule vue du tombeau la consolait, comme je l’ai dit. Vous voyez de même qu’elle se baissait pour regarder dedans, et que de voir seulement le lieu où avait été le corps, c’était pour elle un surcroît de consolation ; c’est pourquoi son ardeur et son zèle furent bien récompensés. Elle eut l’avantage de voir la première ce que les disciples ne virent point, de voir deux anges vêtus de blanc assis au lieu où avait été le corps de Jésus, l’un à la tête et l’autre aux pieds ; la seule vue de ce vêtement lui inspirait de la joie et du plaisir. Et comme cette femme n’avait pas l’intelligence assez élevée pour tirer des linceuls et du suaire la preuve de la résurrection, le Seigneur fit quelque chose de plus, il lui fit voir des anges assis, vêtus d’habits de fête et de réjouissance, pour la consoler et l’encourager par ce spectacle.

Ces anges ne lui parlent point de la résurrection, mais elle est peu à peu amenée à la connaissance de cette vérité. Elle vit un vêtement brillant, elle entendit une voix consolante ; et que dit cette voix ? « Femme, pourquoi pleurez-vous (Jn 20,13) ?» Toutes ces circonstances furent pour elle comme une porte ouverte, par où elle en vint insensiblement à parler de la résurrection. La posture même de ces anges assis la portait à les interroger, car ils paraissaient savoir ce qui s’était passé. Voilà pourquoi ils n’étaient point assis ensemble, mais à quelque distance l’un de l’autre. Et comme il n’était pas croyable qu’elle les eût osé interroger la première, les anges la prévinrent et l’invitèrent à s’entretenir avec eux et par leur interrogation et par leur attitude. Que répondit donc Marie ? Elle dit avec autant d’ardeur que d’amour : « Ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis ». Marie, que dites-vous ? Vous ne savez rien encore de la résurrection ; vous vous imaginez qu’on a pris le corps, qu’on l’a caché ? Ne voyez-vous pas bien, mes frères, que cette femme n’était point encore initiée à ce dogme sublime ?

« Ayant dit cela, elle se retourna (Jn 20,14)». Quelle est la suite de tout cela ? Marie parle avec les anges, elle n’en a rien appris encore, et incontinent elle se retourne. Pour moi, il me semble que comme elle prononçait ces paroles Jésus-Christ apparut tout à coup derrière elle, que les anges eurent quelque frayeur, et qu’ayant reconnu le Seigneur ils marquèrent aussitôt, et par leur regard et par leur mouvement, qu’ils le voyaient, ce qui fit que Marie se tourna. Le Seigneur apparut donc visiblement aux anges, mais il ne se montra pas de même à cette femme, de peur de l’effrayer dans cette première vision. Il ne se fit voir que sous un habit fort vil et fort commun ; ce qui le prouve, c’est qu’elle le prit pour un jardinier. Au reste, il n’était pas à propos d’élever tout à coup à la sublime connaissance de la résurrection une femme qui avait l’esprit et des sentiments si bas et si grossiers ; il fallait l’y amener peu à peu. Jésus-Christ l’interrogea donc de nouveau, et lui dit : « Femme, pourquoi pleurez-vous ? Qui cherchez-vous (Jn 20,15) ?» Cela lui montra que Jésus-Christ savait qu’elle voulait l’interroger, et l’engagea à le faire. Comprenant cela, Marie ne nomma plus Jésus ; mais comme si cet homme eût connu celui dont elle s’informait, elle répondit : « Si c’est vous qui l’avez enlevé, dites-moi où vous l’avez mis, et je l’emporterai ». Marie dit encore : « Où vous l’avez mis, si vous l’avez enlevé », comme si Jésus était entre les morts. Mais voici ce qu’elle veut dire : Si par la crainte que vous avez des Juifs vous l’avez ôté d’ici, dites-le-moi et je l’emporterai.

Cette femme a une grande affection et un grand amour, mais elle n’a encore rien de grand dans l’esprit ; c’est pourquoi Jésus se fait connaître à elle, non au visage, mais au son de la voix. Comme quelquefois il se faisait connaître aux Juifs, et quelquefois aussi il ne se faisait point connaître, quoique présent à leurs yeux ; de même, quand il parlait, il dépendait de lui de se rendre reconnaissable. Ainsi lorsqu’il a dit aux Juifs : « Qui cherchez-vous ?» il ne s’est fait connaître ni au visage ni à la voix, que lorsqu’il l’a bien voulu ; et c’est ce qu’il fait encore ici, où il se contente d’appeler Marie par son nom, lui reprochant les sentiments qu’elle a de sa personne, et la reprenant de le croire mort, lui qui est vivant. Mais comment dit-elle « s’étant tournée (Jn 20,16) » ; car c’est à elle que Jésus parlait ? Je pense que lorsqu’elle disait : « Où l’avez-vous mis ?» elle s’était tournée vers les anges pour leur demander le sujet de leur frayeur ; qu’ensuite Jésus l’appelant, elle se tourna vers lui, et qu’il se fit reconnaître d’elle au son de la voix. [543] Car c’est lorsqu’il l’appela « Marie » qu’elle le reconnut. Ainsi elle le reconnut, non au visage, mais à la voix.

Mais, direz-vous, d’où paraît-il que les anges aient eu de la frayeur, et que ce soit pour cela que Marie se tourna vers eux ? Vous aurez ici la même raison pour dire : par où voit-on que Marie toucha Jésus et se jeta à ses pieds ? Mais si l’une de ces choses résulte évidemment de ces paroles de Jésus : « Ne me touchez pas (Jn 20,17) » ; de même, ce que rapporte l’évangéliste, qu’elle se tourna, prouve clairement l’autre.

2. Pourquoi Jésus dit-il : « Ne me touchez pas ? » Quelques-uns répondent que Marie demandait la grâce spirituelle, « le don du Saint-Esprit », parce qu’elle lui avait entendu dire à ses disciples : « Si je m’en vais à mon Père, je le prierai, et il vous donnera un autre Consolateur ». (Jn 14,16) Et comment Marie, qui n’était point avec les disciples, aurait-elle pu entendre ces mots ? Mais de plus, c’est là une pure imagination qui est fort éloignée du vrai sens de ces paroles. Comment demanderait-elle cette grâce, Jésus n’étant pas encore allé à son Père ? Que faut-il donc répondre ? Je crois que Marie voulait encore demeurer avec Jésus comme auparavant, et que dans sa joie elle n’atteignait point à la hauteur de la vérité, quoique Jésus fût, selon la chair, dans un état beaucoup plus parfait. Le Seigneur corrige donc son erreur et réprime cet excès d’assurance ; et, en effet, on ne voit pas qu’il ait conversé sur ce ton avec ses disciples eux-mêmes : il élève son esprit afin qu’elle approche de lui avec plus de respect et de vénération.

Si donc Jésus avait dit : N’approchez pas de moi comme auparavant, les choses ne sont plus dans le même état, et je ne dois pas converser de la même manière avec vous dans la suite ; cette réponse aurait paru vaine et fastueuse. Mais celle-ci : « Je ne suis pas encore monté vers mon Père (Jn 20,17) »; quoique plus douce, signifie la même chose, car en disant: «Je ne suis pas encore monté», il déclare qu’il se hâte d’y monter et que c’est ce qu’il prétend faire incessamment; or il ne fallait pas regarder du même œil qu’auparavant celui qui allait monter au ciel et qui ne devait plus demeurer avec les hommes. Ce qui suit fait voir qu’en effet c’est là le vrai sens de ces paroles : « Allez, ne vous arrêtez pas à me toucher, dites à mes frères que je vais monter vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu ». Cependant il n’allait pas sitôt y monter, mais seulement après quarante jours. Pourquoi lui parle-t-il donc de la sorte ? C’est pour élever son esprit et lui donner la certitude qu’il devait monter au ciel. Et ces mots : « Vers mon Père et votre Père ; vers mon Dieu et votre Dieu », regardent l’incarnation : comme quand il dit monter, c’est de sa chair qu’il le dit. Et Jésus parle ainsi à Marie, parce qu’elle n’avait pas encore de lui des sentiments dignes de sa majesté. Dieu est-il donc le Père de Jésus d’une manière, et notre Père d’une autre manière ? Sûrement. S’il est d’une autre manière le Dieu des justes, qu’il ne l’est du reste des hommes, à plus forte raison est-il le Dieu du Fils d’une manière, et d’une autre notre Dieu. Ainsi quand il a dit : « Dites à mes frères », de peur qu’ils ne concluent de là à quelque égalité, il met une différence ; car Jésus-Christ doit s’asseoir sur le trône de son Père, et eux doivent se tenir debout devant ce trône. C’est pourquoi, encore que, selon sa substance charnelle, il soit devenu notre frère, il est pourtant bien différent de nous en dignité, et on ne peut même exprimer la grandeur de cette différence.

« Marie vint donc dire aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur et qu’il lui avait dit ces choses (Jn 20,18) » : Tant est grand le bien que produit l’assiduité et la persévérance ! Mais pourquoi les disciples ne s’affligèrent-ils pas en apprenant que leur Maître s’en irait bientôt et ne dirent-ils pas les mêmes choses qu’ils avaient dites auparavant ? Alors ils s’attristaient et ils pleuraient parce qu’il allait mourir ; maintenant qu’ils apprennent qu’il est ressuscité, de quoi s’affligeraient-ils ? Marie annonça aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur ; elle leur rapporta ses paroles qui étaient bien propres à les consoler. Mais comme il était à présumer que les disciples, entendant ce rapport, ou ne croyaient point cette femme, ou, s’ils la croyaient, verraient avec peine que Jésus ne les eût pas honorés de sa vision, après la promesse qu’il leur avait faite de se faire voir à eux en Galilée (Mt 28,10); de peur donc que, repassant ces choses dans leur esprit, ils ne tombassent dans la tristesse et dans l’affliction, le divin Sauveur ne laisse même pas passer le jour: mais, par la nouvelle de la résurrection et par le récit de cette femme, [545] ayant allumé dans leur cœur le désir de le voir, lorsqu’ils brûlaient de ce désir, que la crainte des Juifs augmentait encore, alors il leur apparut sur le soir et d’une manière merveilleuse et admirable (Jn 20,19).

Et pourquoi leur apparut-il sur le soir ? Parce qu’il était apparent qu’alors leur crainte avait redoublé et qu’ils étaient dans une terrible frayeur. Mais ce qui est étonnant, c’est qu’ils ne l’aient pas pris pour un fantôme ; car il entra, les portes étant fermées et tout à coup ; mais sûrement Marie les avait prévenus et leur avait inspiré une grande foi ; de plus, il se montra à eux avec un visage brillant et plein de douceur. Il ne vint pas de jour, afin qu’ils fussent tous assemblés ; car ils étaient dans un grand étonnement et dans un grand effroi. Il ne frappa point à la porte, mais tout à coup il parut au milieu d’eux et il leur montra son flanc et ses mains, et en même temps il calma par sa voix les pensées tumultueuses qui les agitaient, leur disant : « La paix soit avec vous (Jn 20,19) », c’est-à-dire: Ne vous troublez point; et il leur rappelle ces paroles qu’il leur avait dites avant d’aller à la croix: « Je vous laisse la paix » (Jn 14,27); et encore: « Ayez la paix en moi, vous aurez à souffrir bien des afflictions dans le monde ». (Jn 16,33)

« Les disciples eurent donc une grande joie de voir le Seigneur (Jn 20,20) ». Ne remarquez-vous pas, mes frères, que le Seigneur confirme sa parole par ses œuvres ? Car ce qu’il a prédit à ses disciples avant d’aller à la croix, avant sa mort : « Je vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie » (Jn 16,22), il le réalise maintenant. Au reste, toutes ces choses servirent beaucoup à leur inspirer une foi ferme et constante. Comme les Juifs leur devaient faire une guerre implacable, le Sauveur leur répète souvent : « La paix soit avec vous », leur donnant par là une consolation proportionnée à la guerre et aux combats qu’ils auraient à soutenir.

3. Telle est la première parole que le Seigneur a dite à ses disciples après sa résurrection. Voilà pourquoi saint Paul fait ce souhait aux fidèles dans ses épîtres : « Que Dieu notre Père et Jésus-Christ Notre-Seigneur, vous donnent la grâce et la paix ». Mais aux femmes, Jésus-Christ leur promet la joie, parce qu’elles étaient plongées dans la tristesse, et aussi elles ont eu les premières la joie et la consolation de le voir. C’est donc à propos et avec raison que le divin Sauveur annonce la paix aux hommes, parce qu’on leur devait déclarer la guerre ; et la joie aux femmes, parce qu’elles étaient dans la douleur et dans la tristesse ; et qu’ayant dissipé tout sujet de tristesse, il fait connaître les fruits de la croix, à savoir : la paix. Après donc qu’il a levé tous les obstacles, remporté son éclatante victoire, et tout consommé, il dit : « Comme mon Père m’a envoyé, je vous envoie aussi de même (Jn 20,21) ». N’ayez aucun doute, ni sur ce qui s’est passé, ni sur le caractère de celui qui vous envoie. Ici, il relève leur cœur et leur courage et leur inspire une grande confiance, afin qu’ils se portent courageusement à entreprendre son œuvre ; il ne prie plus son Père, mais il leur donne de sa propre autorité la vertu et la puissance d’agir. Car « il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit (Jn 20,22). Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez ». De même qu’un roi qui envoie ses lieutenants et ses généraux, leur donne le pouvoir d’emprisonner et d’élargir les criminels, ainsi Jésus-Christ, envoyant ses apôtres, leur donne la même autorité et la même puissance.

Comment donc Jésus-Christ, après avoir dit : « Si je ne m’en vais point, le Saint-Esprit ne viendra point à vous » (Jn 16,7), maintenant donne-t-il le Saint-Esprit ? Quelques-uns répondent qu’il n’avait point donné le Saint-Esprit, et que, soufflant sur eux, il les avait seulement préparés à le recevoir. Si l’apparition d’un ange frappa Daniel et le fit tomber le visage contre terre (), que ne serait-il pas arrivé aux apôtres, recevant un don si ineffable sans que le Sauveur les y eût auparavant préparés, eux qui n’étaient encore que des disciples ? C’est pourquoi il n’a point dit : Vous avez reçu, mais : « Recevez le Saint-Esprit ». Néanmoins ce ne serait pas une erreur de dire qu’ils reçurent alors une certaine puissance spirituelle et une grâce ; une grâce, non assez puissante, à la vérité, pour ressusciter les morts et opérer des miracles ; mais capable de remettre les péchés ; car il y a des différences entre les dons du Saint-Esprit, c’est pourquoi le Seigneur ajoute : « Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez », leur faisant connaître la nature [545] du don qu’il leur communique. Mais après quarante jours ils reçurent la puissance de faire des miracles. Voilà pourquoi Jésus-Christ dit : « Vous recevrez la vertu du Saint-Esprit qui descendra sur vous, et vous me rendrez témoignage dans Jérusalem et dans la Judée (Ac 1,8) ». Ce témoignage, ils l’ont rendu par les miracles, car la grâce du Saint-Esprit est ineffable, et ses dons sont de plusieurs sortes.

La sagesse de Dieu en a ainsi disposé pour vous apprendre que les dons du Père, du. Fils et du Saint-Esprit, sont un seul et même don, et leur puissance une seule et même puissance. Les choses qui paraissent être propres au Père, et lui appartenir uniquement, appartiennent également au Fils et au Saint-Esprit. (Jn 6,44) Comment donc personne ne vient au Fils si le Père ne l’attire ? Mais cette puissance se montre aussi dans le Fils, car il dit : « Je suis la voie. Personne ne vient au Père que par moi ». (Jn 14,6) Observez qu’il en est de même pour le Saint-Esprit. L’apôtre dit : « Nul ne peut confesser que « Jésus est le Seigneur, sinon par le Saint-Esprit ». Et encore, le don que Dieu a, fait à l’Eglise de ses apôtres, l’Ecriture l’attribue tantôt au Père, tantôt au Fils, tantôt au Saint-Esprit ; nous voyons aussi dans ces livres saints qu’il y a diversité de dons spirituels du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

4. Faisons donc tous nos efforts, et n’omettons rien pour avoir avec nous le Saint-Esprit et honorons infiniment ceux qu’il a chargés de son opération, car la dignité des prêtres est grande. « Les péchés seront remis », dit Jésus-Christ, « à ceux à qui vous les remettrez » ; c’est pourquoi saint Paul disait : « Obéissez et soyez soumis à vos pasteurs, et portez-leur un très grand honneur et un très-grand respect ». (He 13,17) Vous n’avez soin que de vous-mêmes, et si vous vous conduisez bien, vous n’avez point à rendre compte pour les autres par le biais d’un prêtre, mais un pasteur, s’il se contente de bien vivre lui-même, s’il n’a pas en même temps un grand soin de vous et de tous ceux qui lui sont confiés, il ira en enfer avec les méchants; souvent il périt, non pour ses propres fautes et ses propres péchés, mais pour ceux d’autrui, s’il n’a fait tout ce qui était en son pouvoir pour les corriger. Voyant donc à quels périls sont exposés vos pasteurs, ayez pour eux une affection tendre et respectueuse ; saint Paul vous fait connaître ce que vous leur devez, en disant : « Ils veillent pour le bien de vos âmes », et ils ne veillent pas simplement, mais comme en devant rendre compte », c’est pourquoi on doit beaucoup les honorer et les respecter.

Que si vous vous joignez à ceux qui les insultent et les outragent, c’est à vous-même que vous ferez tort en même temps. Tant que le pilote est tranquille et dans la joie, les matelots et tout l’équipage sont en sûreté, mais si, par leurs injures et leurs mauvais traitements, ils lui rendent la vie dure et misérable, s’ils l’empêchent de veiller et d’exercer son art, il ira même malgré lui les jeter sur des écueils; ainsi vos pasteurs, si vous leur rendez l’honneur que vous leur devez, pourront, en veillant sur eux-mêmes, veiller aussi à votre garde et à votre salut; mais si vous les accablez d’ennuis, si vous les empêchez d’agir, vous vous exposerez à périr avec eux dans les flots, encore qu’ils soient actifs et vigilants.

Écoutez ce que Jésus-Christ dit aux Juifs, et donnez-y toute votre attention. « Les scribes et les pharisiens sont assis sur la chaire de Moïse, faites donc tout ce qu’ils vous disent de faire ». (Mt 23,2-3) Maintenant il ne faut point dire : Les prêtres sont assis dans la chaire de Moïse ; nous devons dire : ils sont assis dans la chaire de Jésus-Christ, car ils ont reçu sa doctrine. C’est pourquoi saint Paul dit : « Nous remplissons donc la charge d’ambassadeurs pour Jésus-Christ, et c’est Jésus-Christ même qui vous exhorte par notre bouche ». (2Co 5,20) Ne voyez-vous pas que tous sont soumis aux puissances séculières et aux magistrats, et souvent ceux mêmes qui les surpassent en naissance, en probité et en prudence ? La soumission qu’on a pour le prince qui les a établis et leur a confié son autorité, fait que l’on ne pense point à toutes ces choses, et que l’on ne considère que sa volonté, quel que soit celui qu’il a élevé à la magistrature. Nous qui avons une si grande crainte de celui qu’un homme a établi en autorité, quand c’est Dieu qui établit, quand c’est lui qui commande, nous ne craignons pas de mépriser, d’insulter, de couvrir de mille opprobres celui qu’il a choisi ; nous à qui il est défendu de juger nos frères, nous aiguisons nos langues contre les prêtres. Et de quel pardon serons-nous dignes, nous qui, ne voyant pas une poutre dans notre œil, cherchons [546] durement et sévèrement à découvrir une paille dans l’œil d’autrui ? Ignorez-vous que, lorsque vous jugez de la sorte, vous vous préparez un jugement plus rigoureux ?

Je ne dis pas ceci, mes frères, pour excuser les méchants prêtres, ni pour approuver ceux qui exercent indignement leur ministère ; loin de là, je les plains, je gémis sur leur sort, mais encore qu’ils soient méchants et indignes de leur caractère, il n’est point permis à ceux qui sont sous leur conduite, et surtout au peuple et aux simples de les juger. Quelque infâme que soit leur vie, si vous êtes attentifs à vos devoirs, vous ne recevrez aucun préjudice dans ce qui est du ministère que Dieu leur a confié. (Nb 22,28) Si le Seigneur a fait parler une ânesse, s’il a donné des bénédictions spirituelles par les mains d’un devin; si, par la bouche d’un animal et par la langue impure de Balaam, il a opéré un miracle en faveur des Juifs qui étaient méchants; à plus forte raison pour vous, dont la vie et les mœurs sont bonnes et bien réglées, quand bien même les prêtres seraient méchants et très-corrompus, accomplira-t-il toute son œuvre, et enverra-t-il son Saint-Esprit? Non, ce n’est point l’âme pure qui attire et fait descendre le Saint-Esprit par sa propre pureté, mais c’est la grâce qui opère tout (1). « Car tout est pour vous », dit l’apôtre, « soit Paul, soit Apollon, soit Céphas ». (1Co 3,22) Et en effet, tout ce que le prêtre a en son pouvoir est un don qui n’appartient qu’à Dieu seul, et quelque grande et élevée que soit la sagesse de l’homme, elle sera et paraîtra toujours au-dessous de la grâce.

1. Ces paroles du saint Docteur paraissent d’abord un peu obscures, mais la suite les éclaircit. On doit les entendre des ministres, et de la vertu, et de l’efficace des sacrements de Jésus-Christ. Nos sacrements ne requièrent que les dispositions de celui qui les reçoit ; ils opèrent par eux-mêmes et indépendamment de la pureté et de l’intention du ministre.

Enfin, je dis ceci, mes frères, non pour vous autoriser à mener une vie lâche et paresseuse, mais afin que, s’il se trouve que quelques-uns de vos prélats négligent leurs devoirs, vous ne vous en prévaliez pas pour faire votre propre malheur. Et que dis-je, les prélats ou les prêtres ? Non, ni un ange, ni un archange ne peuvent rien contre les dons et les grâces de Dieu ; le Père et le Fils et le Saint-Esprit fait tout (1) ; le prêtre, le ministre prête seulement sa langue et sa main. Il n’aurait pas été juste que dans ce qui concerne les gages de notre salut (2), la méchanceté d’autrui pût nuire à ceux qui ont embrassé la foi. Pesons et considérons bien toutes ces vérités ; craignons Dieu, respectons ses prêtres, rendons-leur toutes sortes d’hommages, afin que nos bonnes Œuvres et l’honneur et le respect que nous leur aurons porté, nous fassent obtenir de Dieu une grande récompense, par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient la gloire ; l’empire, l’honneur, ainsi qu’au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans tous les siècles des siècles ! Ainsi-soit-il.

(1). Fait tout, au lieu de font tout. Cette expression est grande et très-remarquable : elle montre parfaitement bien l’unité de substance, de puissance, de vertu et d’autorité ; car ces trois sont une même chose, comme l’Ecriture nous l’enseigne si formellement. (Jn 10,30 Jn 17,22 1Jn 5,7)

(2). Dans les symboles de notre salut, c’est-à-dire, dans les signes, dans l’administration des sacrements.

Share this Entry

Mgr Francesco Follo

Mgr Francesco Follo est ordonné prêtre le 28 juin 1970 puis nommé vicaire de San Marco Evangelista à Casirate d’Adda de 1970 à 1976. Il obtient un doctorat en Philosophie à l’Université pontificale grégorienne en 1984. De 1976 à 1984, il travaille comme journaliste au magazine Letture du Centre San Fedele de la Compagnie de Jésus (jésuites) à Milan. Il devient membre de l’Ordre des journalistes en 1978. En 1982, il occupera le poste de directeur-adjoint de l’hebdomadaire La Vita Cattolica. De 1978 à 1983, il est professeur d’Anthropologie culturelle et de Philosophie à l’Université catholique du Sacré Cœur et à l’Institut Supérieur des Assistant Educateurs à Milan. Entre 1984 à 2002, il travaille au sein de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, au Vatican. Pendant cette période il sera professeur d’Histoire de la Philosophie grecque à l’Université pontificale Regina Apostolorum à Rome (1988-1989). En 2002, Mgr Francesco Follo est nommé Observateur permanent du Saint Siège auprès de l’UNESCO et de l’Union Latine et Délégué auprès de l’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites). Depuis 2004, Mgr Francesco Follo est également membre du Comité scientifique du magazine Oasis (magazine spécialisé dans le dialogue interculturel et interreligieux). Mgr Francesco Follo est Prélat d’Honneur de Sa Sainteté depuis le 27 mai 2000.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel