Card. Ratzinger: L´aventure du chrétien, voir le visage de Jésus

Le cardinal allemand participe à un congrès sur la Sainte Face

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ROME, dimanche 28 octobre 2001 (ZENIT.org) – Pourquoi les représentations du visage du Christ ont-elles été si importantes tout au long des siècles? C´est la question à laquelle le cardinal Joseph Ratzinger a voulu répondre, lors du congrès international sur « Le visage caché et transfiguré du Christ » organisé à Rome les 20 et 21 octobre.

Le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi a commencé par reprendre les paroles d´un disciple de Jésus, Philippe: « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit », et la réponse de Jésus: « Qui me voit, voit le Père ».

Le destin de l´homme de voir Dieu, a expliqué le cardinal, « a pris la forme, dans l´Ancien Testament, d´une recherche du visage de Dieu. Les disciples de Jésus sont des hommes qui cherchent le visage de Dieu. Dans cette recherche du visage de Dieu, ils ont rencontré Jésus et ils l´ont suivi ».

« Si nous voulons comprendre la théologie du Nouveau Testament du corps du Christ, a poursuivi le card. Ratzinger, nous devons considérer l´Ancien Testament. C´est la seule manière de la comprendre dans toute sa profondeur ».

Le terme « visage » apparaît près de 400 fois dans l´Ancien Testament. « Comment peut-on interpréter cette nostalgie de la vision (de Dieu), dans une religion qui, en interdisant l´image, semble exclure complètement la vision? Que prétend l´Israélite lorsqu´il cherche le visage de Dieu tout en sachant qu´il ne peut exister aucune image de Lui? »

Le cardinal Ratzinger a expliqué que dans l´Ancien Testament l´idée « de l´image est abandonnée mais la recherche du visage persiste ». « La forme devenue objet, la réduction de la divinité à un objet, disparaît, mais Dieu conserve son visage », a-t-il expliqué.

« L´antique forme culturelle qui avait matérialisé et réduit Dieu à une réalité concrète est abandonnée. Son orientation profonde apparaît. Dieu a un visage, il est une personne. On peut dire qu´avec l´abandon des images s´est formé le concept de personne et plus précisément le concept relationnel ».

C´est précisément l´apport de la philosophie chrétienne à travers les siècles, a-t-il conclu.

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ZENIT Staff

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