Basilique de Bethléem © custodia.org

Les festivités de Noël annulées dans la ville de Bethléem

Mais l’espérance, elle, ne peut pas être annulée

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La ville de Bethléem, en Terre Sainte, vivra un Noël sobre. Pas d’illuminations, pas de décorations dans la ville de la naissance du Christ. Pas non plus de grands services religieux ni de festivités publiques. Mais plutôt le silence, l’humilité et la prière, en union avec ceux qui souffrent de la guerre.

Les patriarches et les chefs des Églises de Terre sainte ont publié le 10 novembre 2023 une déclaration dans laquelle ils demandent aux chrétiens de « s’abstenir des festivités habituelles pendant les périodes de l’Avent et de Noël, en union avec ceux qui ont perdu leur maison ou des membres de leur famille ».

En ce temps de deuil et de douleur, ils maintiennent les célébrations religieuses, mais appellent les prêtres et fidèles à se concentrer sur le sens spirituel de la fête de la Nativité, et leur demandent de continuer à prier pour la paix en Terre Sainte. 

Ils mentionnent aussi le drame économique traversé par ceux qui ont perdu leur emploi dans la région. Dans les rues proches de la Basilique, les boutiques de souvenirs sont toutes fermées. L’économie de Bethléem repose à 60-70 % sur le tourisme et 90% des chrétiens sont employés dans ce secteur.

L’église de la Nativité de Bethléem, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, attire d’ordinaire des centaines de milliers de touristes chaque année. Les frères franciscains présents à Bethléem se rendent chaque jour en procession à la Grotte de la Nativité, mais se retrouvent dans une Basilique totalement vide. 

« À cette époque de l’année, les familles chrétiennes de Bethléem commencent généralement à se préparer à Noël, et les lieux de la naissance de Jésus sont remplis de pèlerins. Mais ce ne sera pas le cas cette année. Les chrétiens de Terre sainte fêteront seuls. Nous accueillerons Noël dans la douleur et la tristesse », déclare Lina, une chrétienne de Bethléem, qui se confie aux frères franciscains.

Malgré les festivités annulées, l’espérance, elle, restera bien ancrée dans les cœurs. « En tant que chrétiens de Bethléem et de Terre Sainte » continue Lina, « nous ne renoncerons pas à célébrer la naissance de Jésus-Christ, car c’est lui qui apporte l’espérance dans notre vie, et avec Noël, nous nourrissons cette espérance dans nos cœurs. »

« La souffrance de Bethléem est une plaie ouverte pour le Moyen-Orient et le monde entier », écrit le Saint-Père dans un tweet du 19 décembre.

 

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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