« Passer de la « cruelle indifférence » à une culture de la protection », titre Radio Vatican (Cyprien Viet) en commentant le communiqué du cardinal Sean O’Malley, président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs après la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique en France (CIASE), présidée par M. Jean-Marc Sauvé.
Pour le cardinal O’Malley, capucin, « ce rapport est un nouvel appel à l’Église du monde entier à faire de la sauvegarde et de la protection des enfants et des adultes vulnérables sa priorité absolue ».
Il s’adresse aux victimes: « Surtout, nos pensées et nos prières vont aux survivants d’abus sexuels. Je regrette profondément tout ce que ces survivants ont enduré à cause des actions destructrices de certains membres de l’Église. »
Le cardinal O’Malley demande pardon: « Au nom de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, j’exprime notre profonde tristesse et demande humblement le pardon de la part de tous ceux qui ont été lésés par ces crimes et ces violations répréhensibles de la dignité humaine. Nous nous engageons à défendre vigoureusement les droits des survivants, ainsi que l’éducation à la prévention des abus, la transparence, la responsabilité et la tolérance zéro. Il nous reste un long chemin à parcourir pour faire face aux abus dans notre Église et dans la société en général. »
Il appelle à une pleine collaboration avec les autorités civiles et avec les forces de l’ordre, afin de « rechercher la guérison et la justice pour les survivants ».
« Les mesures globales présentées par les responsables de l’Église de France au début de l’année, qui illustrent concrètement comment la « cruelle indifférence » dont les survivants ont fait l’expérience au sein de l’Église peut être transformée en soins et en protection, doivent être saluées et intégrées à tous les niveaux d’autorité », affirme le cardinal archevêque de Boston.
A ses yeux ce rapport est un outil fondamental pour le diagnostic des défaillances du système ecclésial et pour prendre une nouvelle direction: « Il n’y a absolument aucune place dans le ministère pour ceux qui abusent des mineurs ou des adultes vulnérables (…). Nous ne pouvons pas permettre qu’un seul survivant ne soit pas reconnu ou qu’une seule personne soit en danger d’abus par un membre de l’Église. »