Groupe de Français venus parler écologie, 3 septembre 2020© Vatican Media

Groupe de Français venus parler écologie, 3 septembre 2020© Vatican Media

« Devenir les prophètes joyeux de la sobriété », par le p. Daniel Régent SJ

Intention de prière du pape François pour septembre 2021

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L’intention de prière du pape François pour le mois de septembre 2021 invite à intercéder tout spécialement pour « l’engagement des jeunes générations dans l’écologie »:
Un mode de vie écologiquement durable : Prions pour que nous fassions des choix courageux en faveur d’un style de vie sobre et durable, en nous réjouissant de voir des jeunes s’y engager résolument.
Dans son éditorial, le p. Daniel Régent S. J., invite, à la suite du pape, à ne pas baisser les bras devant l’ampleur de la tâche: « Les questions écologiques et du réchauffement climatique dressent des perspectives mondiales inquiétantes, propres à nous pétrifier d’impuissance et à justifier l’insouciance. La manière dont le Pape aborde la question est profondément humaine. Nous ne savons pas clairement ce qu’il en sera du monde de demain. L’avenir est dans la main de Dieu et dans les nôtres. Aujourd’hui, nous avons à répondre avec intelligence et cœur pour que notre vie les uns avec les autres soit belle. Ne baissons pas les bras. »

Edito: Devenir les prophètes joyeux de la sobriété

« Prions pour que nous fassions des choix courageux en faveur d’un style de vie sobre et durable, en nous réjouissant de voir des jeunes s’y engager résolument. »

L’intention de prière de ce mois en faveur d’un style de vie sobre et durable s’adresse à un ‘nous’ individuel et collectif. Les initiatives personnelles et communes doivent rencontrer un écho favorable pour se conforter et mener à des changements sensibles. Le moteur du changement proposé est de se réjouir de la détermination de plus jeunes qui inventent des manières de vivre en consonance avec l’encyclique Laudato si’. Ils sont des forces d’entraînement pour tous. Les progrès contemporains des sciences et des techniques peuvent aliéner dans des styles de vie qui réclament toujours plus ; mais ils donnent aussi une liberté inédite pour promouvoir des valeurs qui sont de l’ordre de la joie, de la gratuité dans les relations humaines. Il faut s’y engager résolument, comme l’ont fait à travers les siècles les fondateurs d’ordres religieux contemplatifs ou apostoliques. Ils étaient des prophètes pour le monde. Aujourd’hui le monde en a grandement besoin pour répondre à une situation critique. Chacun à sa manière peut l’être.

La joie, moteur du changement, a besoin d’être soigneusement cultivée, car elle est soumise à des attaques puissantes : celles du mauvais esprit toujours prêt à saper, mépriser, décourager, attrister. Elle n’est pas une satisfaction individuelle, mais un amour du bien qui se fait. Saint Paul l’appelle charité. Elle a besoin de s’appuyer sur sa sœur endurance.

« Un style de vie sobre et durable ». Les deux adjectifs sont choisis. Ils sont précis et restent ouverts. Ils invitent chacun à regarder sa manière de vivre, afin de trouver des adaptations souhaitables. Implicitement ils renvoient à l’état de la planète en souffrance. L’évolution climatique due à l’activité humaine annonce des catastrophes majeures et le monde consomme en six mois ce que la terre peut produire en un an. Prendre en compte ces critères est nécessaire pour préserver la vie des générations futures. Ici la planète joue pour nous un rôle de maître de sagesse. Elle nous questionne sur nos styles de vie, sur notre rapport aux déplacements, à la consommation, au temps, à la contemplation, au silence, aux relations. Le bonheur n’est pas dans le toujours plus. Or la convoitise travaille chacun. C’est un rude travail pour y résister.

Nous connaissons le PIB, Produit Intérieur Brut, qui sert à mesurer la croissance économique d’un pays. Connaissons-nous le BNB, Bonheur National Brut, inventé par le roi du Bhoutan en 1972  et le BIB, Bonheur Intérieur Brut, créé par l’OCDE en 2011 ?

Les questions écologiques et du réchauffement climatique dressent des perspectives mondiales inquiétantes, propres à nous pétrifier d’impuissance et à justifier l’insouciance. La manière dont le Pape aborde la question est profondément humaine. Nous ne savons pas clairement ce qu’il en sera du monde de demain. L’avenir est dans la main de Dieu et dans les nôtres. Aujourd’hui, nous avons à répondre avec intelligence et cœur pour que notre vie les uns avec les autres soit belle. Ne baissons pas les bras.

Daniel Régent sj,

Directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France

 

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Rédaction

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