Portugal: Une association pour la famille commente le résultat du référendum sur l’avortement

L’Acção Família critique ceux qui cherchent à imposer une nouvelle morale

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ROME, Mercredi 15 février 2007 (ZENIT.org) – Il faut continuer à se mobiliser pour « mettre un frein aux stratagèmes de ceux qui cherchent à imposer une nouvelle morale à la société », estime l’association portugaise Acção Família dans un communiqué diffusé au lendemain du référendum sur la libéralisation de l’avortement qui a eu lieu dimanche dernier au Portugal.

Dans le texte, reçu par ZENIT, l’association attire l’attention sur le fait que le taux d’abstention (56%) a dépassé le taux de participation, ce dernier n’atteignant pas le seuil requis pour que ce résultat soit contraignant d’un point de vue juridique.

« Mais au-delà de toute considération juridique, ce taux élevé d’abstention est signe d’un manque d’intérêt et du découragement de la population face à ce scrutin, comme l’ont d’ailleurs montré les graves et sérieux doutes que le débat sur la question avait engendrés », lit-on dans le communiqué.

Commentateurs et analystes relèvent par ailleurs que « la campagne victorieuse du ‘oui’, menée par les partis et groupes civils, n’a pas joué franc jeu », masquant « les bases idéologiques et les conséquences plus radicales de la proposition soumise à la consultation ».

Les partisans du ‘oui’ , « n’ont pas eu le courage d’expliquer clairement à l’électorat » que le ‘oui’ impliquait « une libéralisation de l’avortement jusqu’à la dixième semaine – un point qui aurait pu, selon les sondages, faire l’objet d’un net refus de la part des citoyens. Préférant jouer sur la fibre émotive de la population, ils ont focalisé l’attention de l’opinion publique sur l’aspect même de la dépénalisation des femmes qui ont recours à l’avortement ».

Certaines personnalités engagées dans le camp du ‘oui’, avaient même justifié leur position, disant qu’elles n’étaient pas favorable à la pratique de l’avortement mais qu’elles voulaient que le nombre d’avortements diminue au Portugal.

Il faut cependant souligner qu’à la suite de la victoire du ‘oui’, le caractère idéologique a pris le dessus et que, quelques heures après la diffusion des résultats, des voix favorables au ‘oui’ ont aussitôt avancé des requêtes radicales.

Selon l’association, « la détermination du Premier ministre et du Parti socialiste de porter la question de la libéralisation de l’avortement au Parlement, en dépit du caractère non contraignant du référendum, montre que la majorité gouvernementale est l’otage d’une minorité idéologique radicale qui tente, à tous prix, d’imposer au pays des lois qui rejettent les fondements de la morale chrétienne de la société ».

Malgré tout, Acção Família constate avec joie et espérance « que les associations et les groupes engagés dans la campagne pour le ‘non’ à la libéralisation de l’avortement, se sont mobilisés avec détermination et dynamisme, ceci se reflétant sur le résultat des votes ».

L’association a exprimé sa gratitude à tous ceux qui ont voté contre, estimant qu’ils « avaient fait preuve de lucidité et de détermination jusqu’au bout, sans tenir compte des idées trompeuses propagées par les promoteurs de la libéralisation de l’avortement ».

L’association a appelé ces personnes « à poursuivre, aujourd’hui plus que jamais, leur mobilisation, pour mettre un frein aux stratagèmes de ceux qui cherchent à imposer une nouvelle morale à la société ».

En conclusion, le communiqué précise qu’Acção Família reste déterminée « à poursuivre sa campagne d’explication sur les méfaits moraux et physiques de l’avortement libre, et à lutter, en toute légalité, contre sa pratique, qui viole le 5° commandement de la Loi de Dieu: ‘Tu ne tueras point’ ».

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ZENIT Staff

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