ROME, Mardi 20 février 2007 (ZENIT.org) – Le secours Catholique remercie la Cour des Comptes de ses recommandations de gestion, indique aujourd’hui un communiqué de l’organisation caritative catholique française (cf. http://www.secours-catholique.asso.fr).

Pendant l’année 2005, la Cour des Comptes a effectué un contrôle des comptes d’emploi du Secours Catholique – Caritas France, pour les années 2002, 2003 et 2004.

En conclusion de son rapport rendu public ce jour, la Cour « prend acte des engagements du Secours Catholique concernant les règles d’affectation et d’enregistrement des charges, et recommande la poursuite de l’amélioration des procédures de suivi des projets internationaux. Sous le bénéfice de ces observations, elle constate que les dépenses décrites aux comptes d’emploi 2002 à 2004, année de gestion difficile mais aussi de redressement de l’association, ont été conformes aux objectifs poursuivis par les appels du Secours Catholique à la générosité publique ».

En réponse aux remarques et constatations contenues dans ce rapport, le Secours Catholique a fait parvenir plusieurs éléments complémentaires à la Cour :

- L’action du Secours Catholique est une action de proximité mise en œuvre par un réseau de 67.000 bénévoles. Ainsi que l’a indiqué la Cour, ce ratio ne tient pas compte du temps passé par ces 67.000 bénévoles à la réalisation des actions du Secours Catholique. La valorisation de ce temps passé montrerait que l’activité économique totale consacrée aux missions sociales serait de l’ordre de 85% (base : étude Sofres de 1998 évaluant à 40 jours par an en moyenne le temps donné par chaque bénévole).

Certes, les méthodes d’enregistrement analytique, retenues par le Secours Catholique pour construire le compte d’emploi des ressources financières, viennent d’une volonté historique de rendre compte de ses actions aux donateurs et ont été définies bien avant l’arrêté du 30 juillet 1993.

Le Secours Catholique a entrepris de refondre son système d’information de pilotage et de gestion. Dans cette perspective, il s’est engagé auprès de la Cour des comptes à remettre à plat ses méthodes et à utiliser des règles de répartition pré-établies en fonction de l’activité exercée.

En tenant compte des recommandations de la Cour immédiatement applicables, et en attendant d’aller jusqu’au bout de la démarche, le Secours Catholique évalue à 69 % environ sur la période 2002-2004 la part de ses ressources consacrée à ses missions sociales.

- Comme le Secours Catholique s’était engagé à passer d’une politique de distribution de secours à celle de l’accompagnement de la personne, les décisions ont été prises en conséquence de consacrer à l’action les excédents de ressources constatés au cours des années antérieures à 1999 pour financer l’augmentation de la masse salariale nécessaire à ces nouveaux modes d’action, ce qui conduisait à un déficit programmé.

En 2002, le déficit budgété s’est trouvé accru par la conjoncture économique peu favorable aux collectes et faisant augmenter la pauvreté. Le Conseil d’Administration, constatant cette situation difficile, a pris les décisions pour revenir à l’équilibre budgétaire dès 2003 :
§ une stratégie de développement de ressources qui a permis d’augmenter les dons de 26% entre 2002 et 2004,
§ une diminution sensible des secours distribués par les délégations en contrepartie du développement des actions d’accompagnement.
L’équilibre budgétaire a ainsi été réalisé dès 2003, puis consolidé en 2004 et 2005, amenant à un résultat net cumulé positif de 3,8 M€ sur ces 3 années.

Par ailleurs, le déficit 2002 comprenait des moins-values financières.
Les placements boursiers bénéficiant de rendement élevés avant 2001, une partie du portefeuille était placé dans des SICAV dynamiques dédiées aux associations. En 2002, l’environnement boursier a fait perdre une partie des plus-values antérieures. Il est à noter que l’argent des donateurs placé pendant 15 ans a, malgré cette perte, rapporté 4,7% par an.
Devant cette situation, le Conseil d’Administration a décidé de sécuriser le portefeuille en retrouvant des revenus financiers positifs moindres mais récurrents tout en préservant une démarche éthique.

- Environ un million et demi de personnes sont accueillies chaque année dans plus de 4.100 équipes locales réparties sur tout le territoire.
Le nombre de comptes bancaires, qui répondait au besoin de limiter les espèces dans les équipes locales et donc les risques, pourra être largement réduit par l’utilisation de services bancaires nouveaux répondant au besoin de sécurité de la gestion courante, de centralisation de la visibilité au siège et d’optimisation des placements de trésorerie quotidienne.

- Par ailleurs, en ce qui concerne son action internationale, le Secours Catholique souligne que « depuis 2004, elle est consacrée principalement aux projets d’urgence et de développement, fait l’objet d’une « démarche qualité », qui a conduit à l’élaboration d’un manuel de procédures internes de gestion des projets internationaux et qui s’incarne également dans le développement d’une politique d’évaluation et d’audit des projets (…).De plus, l’action internationale du Secours Catholique bénéficie de l’appartenance au réseau Caritas Internationalis, qui apporte au Secours catholique une capacité d’action, notamment lors des conflits ou auprès des pays oubliés. La politique, redéfinie et adoptée par le Conseil d’Administration du 29 juin 2006, précise les priorités thématiques et géographiques et affirme la volonté de renforcer la capacité de ses partenaires, avec une priorité pour les partenaires Caritas ; elle concerne plus de 500 nouveaux projets réalisés dans plus de 80 pays.