ROME, Mardi 13février 2007 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI encourage les « Miséricordes » italiennes à « proclamer en actes l’amour miséricordieux de Dieu », et spécialement les jeunes volontaires.
Le pape a reçu samedi dernier au Vatican des représentants de la Confédération nationale des Miséricordes d’Italie et des Donneurs de sang « Fratres ». Les « Miséricordes » sont d’antiques associations caritatives italiennes particulièrement actives dans les secours d’urgence.
Le pape encourageait spécialement les jeunes en disant : « Ce sont en particulier les jeunes qui peuvent tirer parti de l’expérience du bénévolat, qui peut devenir pour eux une ‘école de vie’ ».
« Combien est-il nécessaire encore aujourd’hui, et même spécialement à notre époque marquée par tant de défis humains et spirituels, que les chrétiens proclament par les œuvres l’amour miséricordieux de Dieu ! », s’est exclamé le pape.
« Tout baptisé devrait être un ‘évangile vivant’, ajoutait le pape. De nombreuses personnes, en effet, qui n’accueillent pas facilement le Christ ni ses enseignements exigeants, sont cependant sensibles au témoignage de tous ceux qui communiquent son message par l’intermédiaire du témoignage concret de la charité. L’amour est un langage qui arrive directement au cœur et l’ouvre à la confiance ».
Les Miséricordes, a fait observer le pape, sont dans le monde « la plus ancienne forme de bénévolat organisé », fondées à l’initiative de saint Pierre, martyr de Vérone, en 1244 à Florence. Le Dominicain réunit en effet quelques citoyens, de tout âge et classe sociale, désireux d’« honorer Dieu par des œuvres de miséricorde envers le prochain », dans l’anonymat et la gratuité.
Le pape a rappelé qu’« aujourd’hui la Confédération des Miséricordes d’Italie réunit plus de 700 ‘confraternités’ (…) auxquelles il faut ajouter les nombreux groupes de donneurs de sang appelés « Fratres ».
Ils réunissent, précisait le pape, plus de cent mille bénévoles, « engagés de façon permanente dans le domaine social et sanitaire », et dans des domaines très « variés ».
Benoît XVI y voit le « signe d’un zèle, d’une ‘imagination’ dans la charité, qui jaillit d’un cœur vibrant, dont le ‘moteur’ est l’amour pour l’homme en difficulté ».
Ils contribuent, soulignait le pape, « à répandre l’Evangile de l’amour de Dieu pour tous les hommes ».
Le pape a également souligné l’importance pour ces associations de conserver leurs « racines chrétiennes » en Italie et en Europe.
« Vos confraternités, les Miséricordes, sont une présence vivante et vivace, très réaliste, de ces racines chrétiennes, soulignait le pape. Aujourd’hui les Miséricordes ne sont pas une agrégation ecclésiale, mais leurs racines historiques restent chrétiennes sans équivoque ».
Benoît XVI les encourageait donc à « continuer à porter des fruits », grâce à des racines « vivantes et solides ».
Le pape insistait sur la formation en disant : « C’est pour cela que vous proposez opportunément à vos associés des moments périodiques de qualification et de formation, pour approfondir de plus en plus les motivations humaines et chrétiennes de vos activités. Le risque, en effet, est que le bénévolat puisse se réduire à un simple activisme ».
Mais le pape a également salué le rôle éducatif de ces antiques confraternités qui maintiennent vivante « la sensibilité aux valeurs les plus nobles, telles que la fraternité et l’aide désintéressée à ceux qui se trouvent en difficulté ».