Ouverture de la cause de béatification du card. Eduardo Pironio

Il fut chargé de l’organisation des premières Journées mondiales de la Jeunesse

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ROME, Lundi 4 juillet 2005 (ZENIT.org) – Le diocèse de Rome lance un appel aux témoignages concernant la sainteté du cardinal argentin Eduardo Francisco Pironio, qui en tant que président du Conseil pontifical pour les Laïcs a été chargé de l’organisation des premières Journées mondiales de la Jeunesse.

Un édit publié mardi dernier dans L’Osservatore Romano en italien, par le cardinal Camillo Ruini, vicaire du pape pour le diocèse de Rome, constate qu’« au fil des années », sa « renommée de sainteté » a constamment grandi. Il a pour cela « été formellement demandé d’ouvrir la cause de béatification et de canonisation du serviteur de Dieu ».

Le cardinal Ruini demande dans cet édit que « tout écrit ayant pour auteur le serviteur de Dieu » soit envoyé au Tribunal diocésain du vicariat de Rome, s’il n’a pas déjà été remis à la postulation de la cause. Les ouvrages publiés ont déjà été réunis.

Ceux qui souhaiteraient conserver les originaux pourront présenter une copie certifiée conforme du texte écrit.

Le diocèse invite également les fidèles à communiquer au Tribunal « toutes les informations permettant de tirer des éléments favorables ou contraires à la renommée de sainteté » du cardinal Pironio.

Le cardinal Pironio, né le 3 décembre 1920, mort le 5 février 1998, a joué un rôle important dans l’histoire de l’Eglise de la fin du XXe siècle.

C’est à lui que l’on doit en partie le succès des Journées mondiales de la Jeunesse. Il en fut en effet l’organisateur lorsque le pape Jean-Paul II le nomma président du Conseil pontifical pour les Laïcs, le 8 avril 1984.

Auparavant, il avait été Préfet de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée. Paul VI le créa cardinal le 24 mai 1976. Il avait travaillé depuis plusieurs années au Conseil Episcopal Latino américain (CELAM) d’abord comme secrétaire puis comme Président. Il fut également évêque de Mar de Plata, en Argentine.

Quelques mois avant sa mort il avait déclaré à Zenit : « Si je devais parler de ma vie je commencerais par ma famille, et surtout par ma mère, qui a été une femme simple mais possédant une foi profonde ».

« Je suis le 22ème enfant, le dernier, et je dois dire que dans cette histoire, il y a quelque chose de miraculeux. Mes parents étaient italiens. Ils sont arrivés en Argentine jeunes mariés. Lorsque leur premier enfant est né, ma mère n’avait que 18 ans. Elle resta alitée pendant six mois, sans pouvoir bouger. Lorsqu’elle fut guérie, les médecins déclarèrent qu’elle ne devait pas avoir d’autres enfants car sa vie serait gravement mise en danger », a-t-il raconté.

« Ne sachant que faire ma mère alla parler avec l’évêque auxiliaire de La Plata, car il avait une renommée de sainteté et ces jours-là précisément, il était en visite dans notre région. Ma mère lui présenta le problème et l’évêque répondit : ‘Les médecins peuvent se tromper. Mettez-vous entre les mains de Dieu et accomplissez votre devoir d’épouse’. Puis il célébra une messe invoquant la protection pour ma mère ».

« Elle mit au monde 21 autres enfants. Je suis le dernier et j’ai déjà 82 ans. Mais la partie la plus belle ne finit pas là, car par la suite j’ai été nommé évêque auxiliaire de La Plata, précisément la charge de celui qui avait béni ma mère. Le jour de mon ordination épiscopale, l’archevêque m’a offert la croix pectorale de cet évêque, sans connaître l’histoire qu’il y avait derrière. Lorsque j’ai raconté à l’archevêque que je devais la vie à celui qui avait possédé cette croix, il s’est mis à pleurer », a-t-il poursuivi.

Le cardinal Pironio était lié par une profonde amitié à sœur Lucie, l’une des trois voyantes de Fatima, décédée le 13 février 2005.

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ZENIT Staff

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