Le jeudi 16 janvier 2025 s’est tenu au Quai d’Orsay un colloque intitulé « Continuité et actualité de l’accord Poincaré-Cerretti de 1924 » en présence de Monsieur Jean-Noël Barrot, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, du Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, ainsi que du Nonce Apostolique, Monseigneur Celestino Migliore, et du Président de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort.
Ce colloque a permis de commémorer le centenaire de l’accord international des 10 et 17 janvier 1924 (échange de lettres entre le Président du Conseil, Raymond Poincaré et le Nonce apostolique, Monseigneur Bonaventura Cerretti) qui a donné un statut juridique à l’Église catholique en France tenant compte du contexte nouveau créé par la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905. Les communications académiques des Professeurs Philippe Portier, de l’École pratique des hautes études (EPHE), et Yves Gaudemet, de l’Institut de France, ont permis d’expliquer la dynamique historique et la portée juridique de cet accord qui a permis de résoudre un long différend entre l’Église catholique et la République dans un esprit à la fois conforme à la laïcité et respectueux des spécificités de l’organisation du culte catholique.

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L’actualité de cet accord vient d’être réaffirmée à la suite de la réforme de la loi de 1905 intervenue en 2021, avec la promulgation de la loi confortant le respect des principes de la République, via un nouvel échange de lettres entre le Saint-Siège, représenté par le Nonce apostolique, Monseigneur Celestino Migliore, et la France sous la signature de la Première ministre d’alors, Madame Elisabeth Borne.
Les interventions du Ministre, Monsieur Jean-Noël Barrot, du Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, et la conclusion du Président de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, ont souligné que le régime des cultes en France se caractérise ainsi par sa capacité à prendre en compte leur diversité et leurs spécificités et ce, dans le cadre de la laïcité qui garantit la liberté de culte.