Le pape prie devant la tombe de st Nicolas de Bari, 23 février 2020 © Vatican Media

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Italie : une prière œcuménique pour la paix sur la tombe de saint Nicolas

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Pour témoigner « de l’espérance contre toutes les formes de désespoir »

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Une prière œcuménique pour la paix a eu lieu sur la tombe de saint Nicolas, le saint vénéré par les catholiques et les orthodoxes, en la basilique Saint-Nicolas, à Bari (Italie), le soir du 21 décembre 2022, indique Vatican News.

Promue par la Conférence épiscopale italienne et le diocèse de Bari-Bitonto, la prière a été présidée par le cardinal Matteo Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne. Ont été présents : des délégués de la Conférence épiscopale de l’Église roumaine catholique d’Ukraine, de l’Église grecque catholique d’Ukraine et de l’exarchat apostolique pour les fidèles catholiques ukrainiens de rite byzantin vivant en Italie. Les fidèles des Églises orthodoxes présentes à Bari ont également participé à la prière.

Interrogé par Vatican News, l’archevêque de Bari, Mgr Giuseppe Satriano, souligne l’importance de cet événement œcuménique : « La prière en elle-même est l’instrument qui témoigne de l’espérance contre toutes les formes de désespoir, dit-il. Ces moments sont les plus propices pour lancer un appel à la paix et invoquer l’intercession de saint Nicolas et la miséricorde de Dieu à travers lui. »

L’archevêque de Bari estime qu’il faudrait « revenir à des parcours éducatifs » pour « mettre la question de la paix à l’ordre du jour » : « Le grand problème, note-t-il, c’est que la paix ne nous importe plus depuis longtemps, et surtout nous avons glissé dans l’indifférence, dans une forme de repli sur soi. Les images terribles de nos frères fuyant des pays déchirés par la guerre, dans la glace des Balkans, ne nous ont pas fait pousser des cris d’indignation. Et même pour les nombreux morts en Méditerranée, n’oublions pas tant de réflexions très égocentriques de notre Europe sur le discours de l’immigration. Lorsque l’on commence à vivre en se valorisant plus que les autres, la guerre finit par arriver. »

En réfléchissant sur le rôle des religions aujourd’hui, Mgr Satriano souligne qu’il est important et que « cela nous est démontré par cette action infatigable et solitaire, malheureusement, par laquelle le Saint-Père poursuit le dialogue entre les religions, convaincu qu’une fraternité retrouvée peut être la bonne voie ». « Les religions ont la capacité d’unir le ciel et la terre et de faire redécouvrir une dimension primordiale de la beauté et de la dignité de chaque homme », conclut l’archevêque.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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