Angélus, 3 octobre 2021 © capture Zenit / Vatican Media

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La foule applaudit les béatifications de Maria Antonia Samà et de Gaetana Tolomeo

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« Tant de personnes qui y ont trouvé réconfort et espérance »

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La foule applaudit la béatification de Maria Antonia Samà et Gaetana Tolomeo, en Italie, à Catanzaro, ce dimanche 3 octobre 2021.

Après l’angélus de midi, place Saint-Pierre, le pape François a fait applaudir les deux nouvelles bienheureuses: « Aujourd’hui, à Catanzaro, sont béatifiées Maria Antonia Samà et Gaetana Tolomeo, deux femmes contraintes à l’immobilité physique pendant toute leur existence. Soutenues par la grâce divine, elles embrassèrent la croix de leur infirmité, transformant la douleur en louange au Seigneur. Leur lit est devenu un point de référence spirituel et un lieu de prière et de croissance chrétienne pour tant de personnes qui y ont trouvé réconfort et espérance. Des applaudissements aux nouvelles bienheureuses ! »

La vie de Mariantonia

Mariantonia Samà est née à Sant’Andrea Jonio (Catanzaro) le 2 mars 1875. Elle perd son père très tôt et passe son enfance à aider sa mère dans les tâches quotidiennes de la famille paysanne : entre autres, elle accompagne un âne chargé de blé au moulin et le ramène ensuite au village avec les sacs de farine, recevant une miche de pain par semaine.

Vers l’âge de 13 ans, Mariantonia est atteinte d’une maladie arthritique ou neurologique qui la cloue au lit pour le reste de sa vie. L’obscurité, le froid, l’extrême pauvreté et les conditions économiques précaires de la famille rendent plus atroces les souffrances physiques de Mariantonia et la souffrance morale de sa mère, mais les deux gardent la force et le courage de la foi et de l’espérance dans l’aide de la divine Providence.

Le curé de la paroisse, les pères rédemptoristes et les sœurs du Sacré-Cœur prennent soin de la vie spirituelle de Mariantonia. Vers 1915, elle se consacre à Dieu, prononçant ses vœux religieux en privé. À partir de ce moment, elle se couvre la tête d’un voile noir et devient pour tout le monde « la Monachella di San Bruno », la religieuse de Saint Bruno. Depuis lors, sa maison est un point de référence spirituel pour les habitants du pays.

Après le décès de sa mère, le 24 février 1920, Mariantonia est aidée par une femme âgée. Les habitants de Sant’Andrea lui apportent la nourriture nécessaire et elle partage avec d’autres dans le besoin ce que lui est donné.

De l’Eucharistie, apportée chaque jour par un prêtre, et de la récitation du rosaire trois fois par jour avec les visiteurs, Mariantonia tire la force de supporter ses souffrances.

Elle vit dans la pauvreté, de manière humble et simple, réussissant à transformer sa maison en un petit temple et à devenir pour beaucoup un maître de prière.

« Aucune seule plainte n’est jamais sortie de sa bouche », témoigne Dora Samà, qui fréquentait Mariantonia, dans son livre biographique (Une vie cachée en Christ).

Les fidèles la considèrent déjà « sainte » pendant sa vie. Quand elle meurt le 27 mai 1953 à l’âge de 78 ans, ils écrivent sur sa tombe : « Elle a vécu pour l’amour, pendant 60 ans elle s’est purifiée dans l’amour et maintenant du Ciel elle montre à tous le chemin de l’amour. »

Le miracle de Nuccia

Le miracle obtenu par l’intercession de Gaetana Tolomeo (1936-1997), dite Nuccia remonte à 2014,  : une femme de Catanzaro, la ville de Nuccia, en Calabre (Italie du Sud), enceinte  et dont l’échographie avait révélé un embryon niché dans le canal cervical de l’utérus, a refusé d’avorter, malgré de multiplies propositions de la part des médecins.

« Bien que consciente des risques, explique la Congrégation pour les Causes des Saints, elle a décidé de poursuivre la grossesse. Une échographie ultérieure a montré que le fœtus était dans l’utérus et en évolution normale donc il y avait une continuation physiologique de la grossesse jusqu’à la naissance, par césarienne, d’un bébé en parfaite santé. » L’initiative d’invoquer Nuccia est venue de l’aumônier de l’hôpital qui a été rejoint par la femme enceinte, son mari et d’autres mères hospitalisées.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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