Grégoire de Narek Jardins du Vatican © Vatican Media

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S. Grégoire de Narek : pour être plus que des chrétiens « de nom »

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Homélie du cardinal Sandri

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Saint Grégoire de Narek « demande si nous voulons être chrétiens seulement de nom ou par vieille tradition », ou bien être réellement « disciples du Seigneur », a souligné le cardinal Leonardo Sandri pour la première mémoire liturgique de l’abbé arménien  (950-1005), célébré ce 27 février 2021.

Proclamé Docteur de l’Eglise en 2015, Grégoire de Narek a été inscrit par le pape François au Calendrier romain général le 2 février dernier. Il est vénéré par l’Eglise catholique et par l’Eglise apostolique arménienne (orthodoxe).

Pour cete fête, le préfet du Conseil pontifical pour les Eglises orientales a présidé une messe dans la basilique Saint-Pierre, entouré de Mgr Lévon Bogos Zékyian, archevêque d’Istanbul des arméniens et délégué pontifical pour la Congrégation arménienne mékhitariste, et de Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

Grégoire de Narek, a dit le cardinal dans son homélie rapportée par L’Osservatore Romano, indique aux chrétiens d’Orient et d’Occident qu’ « à l’intérieur des ténèbres qui enveloppent les nations », la foi sème l’espérance. Le témoignage du saint arménien représente « le charbon ardent qui est pris dans la braise pour purifier les lèvres d’Isaïe avant sa mission ». Comme Docteur de l’Eglise, a-t-il ajouté, il enseigne que « la vraie sagesse » est « de rester disciples, en sachant vivre avec Jésus et pour lui tous les écueils de l’histoire ».

Au terme de la messe, les participants se sont rendus dans les Jardins du Vatican où a eu lieu une prière oecuménique auprès de la statue de saint Grégoire de Narek, dans les Jardins du Vatican. Elle était présidée par l’archevêque Khajag Barsamian, représentant de l’Eglise apostolique arménienne (Catolicossat d’Etchmiadzine) à Rome et légat en Europe occidentale, en présence du cardinal Kurt Koch, président du dicastère pour l’unité des chrétiens.

Cette statue en bronze avait été bénie par le pape François, par Karékine II, patriarche suprême et catholicos de tous les Arméniens, et par Aram Ier, catholicos de l’Église apostolique arménienne de Cilicie, lors d’une cérémonie en avril 2018,

Grégoire de Narek, prêtre et moine, a vécu au 10e siècle en Arménie : il est né aux environs de 950 à Andzevatsik (aujourd’hui en Turquie) et mort à Narek vers 1005. Issu d’une lignée d’érudits et d’hommes d’Église, il entra dans la vie monastique – il vécut la plus grande partie de sa vie au monastère de Narek – à un âge précoce et excella en musique, astronomie, géométrie, mathématiques, littérature et théologie.

Il devint prêtre à l’âge de 25 ans et commença ses écrits par un commentaire du « Cantique des cantiques », qui lui avait été commandé par un prince arménien. Son oeuvre fut réputée pour la clarté de sa pensée et de son langage et pour l’excellence de sa présentation théologique. Il écrivit aussi de nombreuses lettres, « sharagans » (ou hymnes), trésors, odes, mélodies et discours connus. Beaucoup de ses prières sont incluses dans la Divine liturgie célébrée le dimanche dans les églises arméniennes à travers le monde.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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