P. Enzo Fortunato, capture @ Vatican Media

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«L’économie de François» : «Repenser les perspectives dont nous rêvons»

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Le p. Fortunato présente la rencontre des 19-21 novembre

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« Aujourd’hui, nous sommes appelés à faire face à une réalité qui est appelée à être réparée », a affirmé le p. Enzo Fortunato, directeur de la salle de presse du couvent d’Assise et chef de la structure d’information du séminaire international « L’économie de François ». « Nous sommes appelés à repenser les perspectives dont nous rêvons », a-t-il ajouté.

Le p. Fortunato est intervenu à la conférence de presse présentant le séminaire « L’économie de François – Le pape François et les jeunes du monde entier pour l’économie de demain » ce mardi 27 octobre 2020, dans la salle Jean-Paul II du Bureau de presse du Saint-Siège, du Vatican, en ligne.

L’événement aura lieu en ligne du 19 au 21 novembre 2020 à partir d’Assise, avec la participation du pape, dans un message vidéo et de 2 000 jeunes économistes de 115 pays.

En citant les paroles de saint François – « Et j’ai travaillé de mes mains et je veux travailler… Je veux que tout le monde travaille » -, le p. Fortunato a noté que c’est une « expression qui résume symboliquement le moment historique que nous vivons ».

Se référant au texte du philosophe et psychanalyste argentin Miguel Benasayag « Exister ou fonctionner », le franciscain italien a souligné que, dans cette « réalité » « réparée », « un nouveau système économique évolue et pourrait démarrer » sans abandonner «la croissance et le développement », mais en « acceptant le défi exigeant de l’inclusion et renonçant au poison du rejet ».

Le p. Fortunato a également expliqué que les paroles de saint François sur la nécessité du travail pour tout le monde « ont conduit ses enfants à élaborer les monts-de-piété », un organisme de prêt sur gage qui a facilité les prêts d’argent en faveur des plus démunis.

Un mont-de-piété, a-t-il poursuivi, était « une institution financière à but non lucratif, d’origine médiévale tardive, établie en Italie dans la seconde moitié du XVe siècle à l’initiative de quelques frères franciscains, afin de fournir des prêts limités (microcrédit) à des conditions favorables par rapport à ceux du marché ».

Les clients, en garantie du prêt, « devaient présenter un gage qui valait au moins un tiers de plus que le montant qu’ils souhaitaient être prêté ». La durée du prêt était généralement d’environ un an; après la période de prêt, si la somme n’avait pas été restituée, le gage aurait été vendu aux enchères.

La mission des monts-de-piété, a-t-il souligné, « était de financer les personnes en difficulté, en leur fournissant les liquidités nécessaires ». Ces « monts » ont « tenté d’endiguer le fléau de l’usure » et d’aider les « victimes des usuriers ». De plus, « toutes ces initiatives, en accordant leurs prêts au cas par cas en fonction des besoins réels (microcrédit), peuvent être considérées comme les premiers prêteurs de crédit à la consommation ou encore comme les banques des pauvres antes litteram ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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