Ouverture du Synode sur l'Amazonie, 6 octobre 2019 © Vatican Media

Ouverture du Synode sur l'Amazonie, 6 octobre 2019 © Vatican Media

Synode pour l'Amazonie : la valeur du pardon

Briefing quotidien au Vatican

Share this Entry

La valeur du pardon au sein des peuples autochtones d’Amazonie qui découvrent l’annonce de Jésus : c’est ce qui a été souligné par les missionnaires présents au Synode des évêques dédié à cette région, lors d’un briefing ce 14 octobre 2019.
L’évêque vénézuélien Mgr José Ángel Divassón Cilveti a témoigné de la mission des salésiens, présents depuis 1957 auprès du peuple Yanomami vivant au Venezuela et au Brésil. Il s’agit, a-t-il affirmé, de « partager la vie des communautés », sans « leur dire ce qu’ils doivent faire », car « ce sont eux qui doivent prendre les rênes de leur destins ».
Si l’on peut par exemple leur offrir « de l’instruction », « ils ne doivent pas dépendre des autres pour quoi que ce soit ». Ainsi la mission ne consiste pas à arriver comme des « colonisateurs » en imposant son point de vue, mais à « comprendre ce qu’ils pensent ». D’après l’évêque, « l’Évangile apporte de nouvelles choses », comme le pardon dont les peuples indigènes apprennent « la valeur » : « la capacité de pardonner les a aidés à résoudre certains problèmes, ils sont parvenus à dépasser de nombreux conflits ».
Mgr Carlo Verzeletti, évêque de Castanhal au Brésil, a évoqué quant à lui le manque de prêtres sur de larges territoires où la pratique des sacrements devient difficile. Il a souhaité l’ordination d’hommes mariés – viri probati – afin que l’Eucharistie puisse être célébrée dans les communautés. Ce ne seront pas « des prêtres de seconde classe », a-t-il souligné, mais « des personnes préparées qui mènent une vie exemplaire » et qui pourraient accomplir « un travail extraordinaire ».
Pour José Gregorio Díaz Mirabal, président du Congrès des organisations indigènes amazoniennes (COICA), représentant plus de 400 peuples, « si nous ne faisons rien pour la planète et pour l’humanité, nous disparaîtrons tous ». Le Vénézuélien du peuple curripaco a en effet exprimé la volonté de ses »frères à plumes » de « défendre la Mère Terre ».
« Nous voulons que nos territoires soient délimités, nous voulons avoir des titres… nous crions afin que notre cri soit écouté », a-t-il lancé devant la presse, en dénonçant notamment « l’invasion » des grands projets de développement et les assassinats dont sont victimes les peuples indigènes. Il a demandé aux dirigeants la protection contre « les nouveaux dieux du monde civilisé » que sont les grands organisation financières et commerciales.

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel