Messe à Sainte-Marthe © Vatican Media

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Sainte-Marthe: "Exploiter les travailleurs, c'est un péché mortel!"

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« Demandons au Seigneur la grâce d’être cohérent »

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« Demandons au Seigneur la grâce d’être cohérent » : le pape suggère cette « grâce à demander » à l’occasion de sa messe matinale. Il a notamment fait observer que pour un catholique exploiter les travailleurs, c’est « un péché mortel » .
Le pape a tout d’abord commenté la première lecture, du livre du prophète Isaïe (Is 58,19), pour expliquer « la différence entre le réel et le formel », et déplorer à nouveau toute forme d’hypocrisie, comme lors de sa rencontre avec les prêtres de son diocèse, hier, jeudi 7 mars, au Latran.
Selon la synthèse rapportée par Vatican News (Barbara Castelli), le pape François a reconnu que « le formel est une expression du réel », et qu’ils doivent avancer « ensemble ». Sinon, a-t-il averti, on ne vit qu’une existence « d’apparences », une vie « sans vérité ». Et cette distance entre réalité et l’apparence, c’est, a fait remarquer le pape, de l’hypocrisie.
Pour le pape, la marche vers Pâques est l’occasion pour chacun de prendre conscience de ses « incohérences » : « Le Seigneur demande de la cohérence ».
Le pape a par conséquent suggéré, selon la méthode ignatienne la « grâce à demander » : « Demandons au Seigneur la grâce d’être cohérent, de ne pas être vain, de ne pas paraître plus digne de ce que nous sommes. Nous demandons cette grâce, en ce Carême: la cohérence entre le formel et le réel, entre la réalité et les apparences ».
Il a spécialement dénoncé l’exploitation des travailleurs par des catholiques : « Beaucoup de chrétiens, même catholiques, qui se disent catholiques pratiquants, comme ils exploitent les gens! », a déploré le pape : « Comme ils exploitent les ouvriers! Et c’est un péché mortel! Combien ils humilient leurs travailleurs ».
Pour éviter l’hypocrisie, le pape recommande les trois remèdes du carême : le jeûne, l’aumône et la prière. Mais à pratiquer en « se montrant heureux » : « être généreux avec ceux qui sont dans le besoin », mais « sans ostentation », et « prier le Père » presque « en secret ».
Le pape François a évoqué l’exemple évangélique du pharisien et du publicain, en déplorant que les catholiques se sentent « justes » pour leur engagement dans une association, la participation à la messe du dimanche, ne sont pas « comme ces pauvres gens qui ne comprennent rien ».
Il a au contraire invité à « redécouvrir » la beauté de la « simplicité », de la « réalité » qui ne doit pas être séparée de l’apparence.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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