Hofburg, siège de l'OSCE à Vienne (Autriche) © Kaihsu Tai / wikimedia commons

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OSCE: le Saint-Siège plaide pour la liberté religieuse

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Intervention de Mgr Fredrik Hansen à Varsovie

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« L’un des principaux défis auxquels sont confrontés ceux qui défendent aujourd’hui la liberté de religion » est « de convaincre les gens qu’à l’ère laïque, la liberté religieuse est un droit important qui mérite d’être protégé ».
C’est ce qu’a dit Mgr Fredrik Hansen qui a représenté le Saint-Siège à la réunion sur la Mise en œuvre de la dimension humaine 2018 ( 2018 Human Dimension Implementation Meeting, 10-21 septembre) de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) le 13 septembre 2018, à Varsovie, en Pologne, indique la Mission permanente du Saint-Siège. Il est intervenu en anglais à la septième séance consacrée à la « Liberté de religion ou de conviction ».
« L’exercice de la liberté religieuse par tous, a dit Mgr Hansen, constitue à la fois un élément d’épanouissement personnel et une contribution au bien de la société. Seul un respect rigoureux de cette liberté peut garantir le développement libre et complet de nos sociétés. »
Le Saint-Siège « affirme », a-t-il poursuivi, que l’OSCE « est tenue de rejeter ce que l’on pourrait appeler une approche réductionniste de la liberté de religion ou de conviction ». Une telle approche, a expliqué Mgr Hansen, « vise à privatiser les religions, à les réduire ‘à l’obscurité de la conscience de chacun, ou à la marginalité de l’enclos fermé des églises, des synagogues et des mosquées’ (Evangelii Gaudium, 255) révélant non seulement l’incapacité à apprécier le véritable sens de la liberté de religion ou de conviction, mais aussi le rôle légitime de la religion sur la place publique. »
Le représentant du Saint-Siège a souligné que « reconnaître la contribution positive que la religion et le dialogue interreligieux peuvent jouer dans la société et dans la promotion de la paix et de la sécurité » « est une étape importante pour dépasser l’idée déformée que la religion ne constitue qu’un ‘problème’».
Le Saint-Siège, a-t-il réaffirmé, « considère le dialogue interreligieux, ainsi que le dialogue entre les communautés religieuses et les États participants, comme un moyen important de promouvoir une plus grande tolérance, le respect et la compréhension entre croyants de différentes communautés et entre croyants et non croyant ». Le Saint-Siège, a ajouté Mgr Hansen, « salue » des travaux dans ce domaine du Bureau des institutions démocratiques et des Droits de l’Homme (BIDDH) et « l’encourage à poursuivre son analyse et sa réflexion concernant le dialogue interreligieux et le dialogue entre les communautés religieuses et les organes gouvernementaux, en gardant à l’esprit les différences entre ces deux formes de dialogue ».
Mgr Hansen a aussi rappelé que c’était le Saint-Siège qui avait appelé les États participants aux Accords d’Helsinki (1975) à « reconnaître explicitement le droit à la liberté de religion ». « Notre délégation, a-t-il souligné, avait et continue d’avoir le devoir particulier d’insister sur la place centrale de la liberté de religion ou de conviction, non pas parce qu’elle ignore d’autres libertés, mais parce que la liberté de religion est le test décisif pour le respect de tous les autres droits de l’homme et libertés fondamentales.»
Le représentant du Saint-Siège a mis en garde contre « une attitude négative à l’égard des religions et des croyants » « dans certaines sociétés » ou les religions sont « perçues comme une source d’intolérance plutôt que d’harmonie sociale », « perçus comme une menace pour la tolérance, la paix et la sécurité, plutôt que comme un enrichissement et une contribution au développement culturel et social ». Cette « attitude », a-t-il dit, nuit « au bien-être » des personnes et à « la société dans son ensemble ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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