Boeing AeroMexico du pape François "Missionnaire de la paix", Capture CTV

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Disparus du Mexique : « Ce peuple ne mérite pas un tel drame »

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Le pape François répond à la presse

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« C’est une souffrance très grande que je porte, parce que ce peuple ne mérite pas un tel drame », a dit le pape François en évoquant les personnes disparues au Mexique.
Il a expliqué qu’il avait constamment abordé ce sujet dans tous ses messages et discours durant le voyage au Mexique, en réponse à la question d’une journaliste mexicaine lors de la conférence de presse donnée pendant le vol du retour de Ciudad Juárez vers Rome, le 18 février.
Le pape a spécialement évoqué la question lors de sa rencontre avec les jésuites du Mexique, le 14 février à la nonciature apostolique.
Maria Eugenia Jimenez Calíz, journaliste du journal quotidien mexicain Milenio, a évoqué le cas des 43 disparus de Ayotzinapa et a demandé pourquoi le pape n’avait pas rencontré les familles des disparus ni ne leur avait adressé un message en particulier.
Voici la réponse du pape François :
« En réalité, si vous lisez les messages, il y a des références continuelles aux assassinats, aux morts, aux vies prises par toutes ces bandes de narcotrafiquants, ces trafiquants d’êtres humains. Cela signifie que j’ai parlé de ces problèmes comme d’un des fléaux dont souffre le Mexique. Il y a eu quelques tentatives pour recevoir des personnes ; et il y avait beaucoup de groupes, même opposés entre eux, avec des luttes internes. Alors, j’ai préféré dire que je les verrais tous à la messe, à la messe de Juárez s’ils préféraient, ou à une autre, mais j’étais ouvert à cette disponibilité. Il était pratiquement impossible de recevoir tous les groupes qui, par ailleurs, étaient aussi opposés entre eux. C’est une situation difficile à comprendre clairement pour moi, qui suis un étranger. Mais je crois que la société mexicaine elle-même est victime de cela : des crimes, de ce phénomène des personnes qui disparaissent, ou qui sont écartées. J’en ai parlé dans les discours lorsque je le pouvais et vous pouvez le constater. C’est une souffrance très grande que je porte, parce que ce peuple ne mérite pas un tel drame. »
Avec une traduction de Constance Roques

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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