Notre Dame de Guadalupe, Wikipedia

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Mexique : "Vous n’êtes pas un peuple orphelin, vous avez une Mère"

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Quelques jours avant le voyage apostolique au Mexique, du 12 au 18 février

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« Vous n’êtes pas un peuple orphelin parce que vous vous enorgueillissez d’avoir une Mère », a dit le pape François au peuple du Mexique.
Il a répondu aux questions posées par des Mexicains et recueillies par l’agence de presse nationale Notimex, à quelques jours de son départ pour le Mexique, le 12 février, a annoncé Radio Vatican. Une interview vidéo à distance a été enregistrée, à la maison Sainte-Marthe, à Rome.
Le pape a affirmé que le peuple mexicain avait une Mère. « Et quand un homme, ou une femme, ou un peuple n’oublie pas sa Mère, cela vous donne une richesse que vous ne pouvez pas décrire, vous la recevez, vous la transmettez. »
La Vierge de Guadalupe
La Vierge de Guadalupe est « la grande fleur du Mexique », a continué le pape. Elle « prend soin », « protège », « pousse vers l’avant un peuple, une famille », « donne de la chaleur au foyer », « caresse avec tendresse et t’enlève la peur ».
« Combien de fois ai-je peur d’un problème ou que quelque chose de grave se soit passé et que personne ne sache réagir, a avoué le pape. Eh bien ! je la prie et j’aime me répéter : “N’aie pas peur, ne suis-je peut-être pas ici, moi qui suis ta Mère ?” »
Ce sont les paroles de la Vierge adressées à saint Juan Diego qui avait rapporté l’image de Marie à son évêque en 1531. C’était un « homme bon, a dit le pape François, mais qui a dû tout mettre en œuvre pour convaincre l’évêque et sentir l’humiliation de ne pas être cru ». Le pape François a également révélé que juste avant de venir à Rome pour le conclave, il envisageait de construire à Buenos Aires une église dédiée à saint Juan Diego.
Le pape a confié s’être déjà rendu deux fois au sanctuaire de Guadalupe. La première fois, c’était à l’occasion de la rencontre des jésuites dans les années 1970 ; la seconde, pendant le voyage de Jean-Paul II vingt ans plus tard. La Vierge, « c’est la grande richesse que je viens chercher au Mexique », a-t-il avoué. Il a demandé une faveur aux Mexicains : de le laisser « un petit moment devant l’image ». Cette image « dit beaucoup, a expliqué le pape, c’est une image éloquente, l’image d’une Mère qui donne refuge, qui se soucie ».
La richesse de la foi des Mexicains
En évoquant son prochain voyage au Mexique, le pape a affirmé qu’il venait « comme un pèlerin », « pour servir » et « pour être un serviteur de la foi ». « Je viens chercher la richesse de la foi que vous avez, a-t-il ajouté, je viens pour être contaminé par cette richesse de la foi. »
Le pape François a rendu hommage à la foi et à la tradition des Mexicains qui ont une « idiosyncrasie, une manière d’être » particulière : « C’est le fruit d’un chemin très long, d’une histoire qui s’est forgée lentement, avec douleurs, avec succès, avec des échecs, avec des recherches, mais il y a comme un fil conducteur. Vous possédez beaucoup de richesse dans votre cœur. »
Malgré « une crise de la foi dans le monde », a dit le pape, « il y a une grande bénédiction et un désir que la foi se tourne vers l’extérieur, qu’elle se fasse missionnaire, qu’elle ne soit pas mise en bouteille comme dans une boîte de conserve ».
Le pape a appelé à manifester la foi chrétienne dans son « lieu de travail, au sein de la famille ». « La foi, a-t-il ajouté, doit me pousser à m’engager envers mon peuple, et cela comporte des risques, des dangers. »
Pour la paix au Mexique
« Le Mexique de la violence, de la corruption, des trafics de drogue, des cartels n’est pas le Mexique que veut notre Mère », a déclaré le pape François. « Je viens pour prier avec vous pour que les problèmes de violence, de corruption et tout ce qui arrive et dont vous êtes conscients trouvent une solution. »
« Je ne veux pas cacher tout cela, a expliqué le pape, mais au contraire vous exhorter à lutter tous les jours contre la corruption, le trafic, la guerre, la désunion, le crime organisé et la traite des personnes. »
La paix dans le pays « est quelque chose à laquelle il faut travailler tous les jours, a-t-il ajouté. Il faut combattre tous les jours pour la paix, pas pour la guerre ». « La paix naît de la tendresse, de la compréhension, elle naît ou se fait dans le dialogue, pas dans la rupture », a conclu le pape.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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