Press conference "Laudato si'"

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Laudato Si': le salut communautaire contre la fierté solitaire

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A la présentation de l’encyclique « Laudato Si’ », une enseignante de la banlieue romaine, Valeria Martano, propose des solutions concrètes pour une écologie « humaine et naturelle ».

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Le « salut communautaire » qui inclut les plus « faibles » est une « ressource précieuse de l’écologie intégrale », a souligné Valeria Martano, enseignante de la banlieue romaine, au cours de la conférence de presse organisée au Vatican le 18 juin pour présenter la nouvelle encyclique du pape sur l’écologie.

« L’encyclique nous invite à pratiquer le bien commun: la ville et l’environnement sont la maison commune », a-t-elle expliqué. Elle a brossé un triste portrait de la banlieue romaine où vivent souvent les pauvres, « les gens solitaires », « les personnes âgées «expulsées» du tissu social et placées dans des institutions périphériques ».

Mais il est possible de « vivre mieux » si les gens rejettent « l’individualisme ou la fierté solitaire », a estimé Mme Martano : le « salut communautaire » qui inclut les plus « faibles » est une « ressource précieuse de l’écologie intégrale ». L’enjeu n’est pas de « sauvegarder » sa propre « maison avec un jardin », mais la ville entière qui est « une maison commune ».

Depuis plusieurs années Valeria Martano travaille à la Communauté Sant’Egidio qui lutte contre la pauvreté et pour l’éducation dans les quartiers populaires de Rome. Cette communauté « favorise l’intégration des enfants et des immigrants » et « reconstruit un tissu humain » à partir des « plus faibles : enfants, personnes âgées, handicapés », a-t-elle expliqué.

« Le pape écrit dans l’encyclique: « l’environnement de l’homme et l’environnement naturel se dégradent ensemble ». Nous le voyons tous les jours… il n’y pas de verdure, la pollution, la chaleur excessive… font souffrir les personnes âgées », a-t-elle témoigné : « Les grandes villes y compris Rome sont devenues les villes polarisées » où il existe « une séparation croissante entre le monde des riches et des pauvres ».

« Les gémissements de terres s’unissent aux gémissements de ceux qui sont fatigués de vivre », a poursuivi Valeria Martano, soulignant les conséquences notamment chez les jeunes : « Nous assistons à la destruction des quartiers précaires sans offrir une alternative… D’un monde laid, le jeune se retire dans le monde virtuel. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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