Cinq siècles après la Reconquête espagnole entreprise par les rois catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, pour récupérer les territoires sous pouvoir musulman, l'Espagne souhaite réparer une « erreur historique » en facilitant la naturalisation des descendants des juifs expulsés en 1492, commente l'édition italienne de L'Osservatore Romano du 17 juin.

Jeudi dernier, 11 juin, le parlement espagnol a en effet approuvé une loi autorisant les descendants de juifs séfarades expulsés à obtenir facilement la nationalité espagnole.

A la chute du Royaume de Grenade, les maures et les juifs qui s’étaient convertis au christianisme, mais continuaient en réalité à professer en cachette leur religion d’origine, furent persécutés ou expulsés vers l’Empire ottoman, notamment en Turquie et en Afrique du nord.

Le président de la fédération espagnole des communautés juives, Isaac Querub, salue la nouvelle loi : « Aujourd’hui un nouveau chapitre s’ouvre dans l’histoire des relations entre l’Espagne et le monde juif. Une nouvelle période d’union, de dialogue et d’harmonie grâce au retour d’une branche de la nation qui fut autrefois injustement coupée ». Les historiens estiment que l’Espagne comptait jadis 200 000 juifs sur son sol, toujours selon la même source.

Les demandes des candidats seront examinées à partir du mois d’octobre. Ils devront montrer qu’ils connaissent au moins les bases de la langue espagnole, et passer un test de culture générale. Par ailleurs, ils devront prouver qu’ils ont « un lien spécial » avec l’Espagne (par exemple par l'achat une propriété ou une donation à une organisation non gouvernementale).

Avec une traduction d'Océane Le Gall

L’autre rive

L’Observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO, à Paris, Mgr Francesco Follo, offre ce commentaire théologique et spirituel des lectures de la messe de dimanche, 22 juin 2015, notamment de l’Evangile de la Tempête apaisée, et il propose une lecture patristique de saint Augustin.