Pope Francis greets faithful during the Angelus prayer in St. Peter's Square

ANSA - FABIO FRUSTACI

L’Eucharistie, école de charité et de solidarité

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Le pape François consacre son allocution, avant l’angélus de la Fête du Saint-Sacrement, à l’eucharistie: c’est la présence du Christ agissant et invitant à partager sa vie, par la charité et la solidarité, ferment de transformation sociale.

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Jésus présent dans l’Eucharistie invite les baptisés à participer à sa vie : « Lorsque nous prenons et que nous mangeons ce Pain, nous sommes associés à la vie de Jésus, nous entrons en communion avec Lui, nous nous engageons à réaliser la communion entre nous, à transformer notre vie en don, surtout pour les plus pauvres », déclare le pape.

Le pain eucharistique en effet, explique le pape François, rend « présente sa personne au milieu de la communauté des croyants ».

Il s’agit, souligne le pape, « d’accueillir l’invitation intérieure à la conversion et au service, à l’amour et au pardon ».

« L’Eucharistie, source d’amour pour la vie de l’Eglise, est une école de charité et de solidarité », résume le pape.

Voici son vœu pour ce jour de fête : « Que la fête du Corpus Domini inspire et nourrisse toujours davantage en chacun de nous le désir et l’engagement pour une société accueillante et solidaire. »

Voici notre traduction intégrale des paroles du pape François avant l’angélus de ce dimanche 7 juin, Fête-Dieu, Corpus Domini, fête du Saint-Sacrement.

Paroles du pape François avant l’angélus

Chers frères et soeurs,

On célèbre aujourd’hui dans de nombreux pays, dont l’Italie, la solennité du Très saint Corps et Sang du Christ, ou, selon l’expression latine plus connue, la solennité du Corpus Domini.

L’Evangile présente le récit de l’institution de l’Eucharistie, accomplie par Jésus durant la Dernière Cène,  au Cénacle de Jérusalem.

La veille de sa mort rédemptrice sur la Croix, il a réalisé ce qu’il avait prédit: “Je suis le pain vivant, descendu du Ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde… Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui” (Jean 6, 51.56).

Jésus prend dans ses mains le pain et il dit: “Prenez, ceci est mon corps” (Mc 14,22). Par ce geste et par ces paroles, il assigne au pain une fonction qui n’est plus simplement celui d’une nourriture physique, mais celui de rendre présente sa personne au milieu de la communauté des croyants.

La Dernière Cène représente le point d’arrivée de toute la vie du Christ. Ce n’est pas seulement l’anticipation de son sacrifice qui s’accomplira sur la croix, mais aussi la synthèse d’une existence offerte pour le salut de l’humanité tout entière.

Il n’est donc pas suffisant d’affirmer que Jésus est présent dans l’Eucharistie, mais il faut voir en elle la présence d’une vie donnée et y prendre part. Lorsque nous prenons et que nous mangeons ce Pain, nous sommes associés à la vie de Jésus, nous entrons en communion avec Lui, nous nous engageons à réaliser la communion entre nous, à transformer notre vie en don, surtout pour les plus pauvres.

La fête d’aujourd’hui évoque ce message solidaire et elle nous pousse à en accueillir l’invitation intérieure à la conversion et au service, à l’amour et au pardon.

Elle nous stimule à devenir, par notre vie, des imitateurs de ce que nous célébrons dans la liturgie.
Le Christ, qui nous nourrit sous les espèces du pain et du vin, est le même qui vient à notre rencontre dans les événements quotidiens.

Il est dans le pauvre qui tend la main, il est dans la personne qui souffre qui implore de l’aide, il est dans le frère qui demande notre disponibilité et qui attend notre accueil.

Il est dans l’enfant qui ne sait rien de Jésus, du salut, qui n’a pas la foi. Il est dans tout être humain, même le plus petit et sans défense.

L’Eucharistie, source d’amour pour la vie de l’Eglise, est une école de charité et de solidarité. Qui se nourrit de ce Pain du Christ ne peut pas rester indifférent face à ceux qui n’ont pas de pain quotidien. Et aujourd’hui, nous le savons, c’est un problème toujours plus grave.

Que la fête du Corpus Domini inspire et nourrisse toujours davantage en chacun de nous le désir et l’engagement pour une société accueillante et solidaire.

Déposons ces voeux dans le coeur de la Vierge Marie, Femme eucharistique. Qu’elle suscite en tous la joie de participer à la Sainte Messe, spécialement le dimanche, et le joyeux courage de témoigner de l’infinie charité du Christ.

© Traduction de Zenit, Anita Bourdin

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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