A l'occasion du 3e congrès mondial des Mouvements ecclésiaux et communautés nouvelles, des personnes des cinq continents se retrouveront à Rome pour « rencontrer le successeur de Pierre », « le soutenir dans son ministère », « l’écouter » et « le remercier pour son soutien et celui de l’Église universelle » : « ce soutien est indispensable pour nous aider à continuer à servir humblement l’Église », souligne Jean-Luc Moens.

Le congrès, organisé au collège international Maria Mater Ecclesiae, par le Conseil pontifical pour les laïcs, du 20 au 22 novembre sur le thème « La joie de l’Évangile : une joie missionnaire » a été présenté ce vendredi matin, 14 novembre 2014, au Vatican.

Parmi les intervenants : le cardinal Stanisłas Ryłko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, Mgr Josef Clemens, secrétaire du dicastère, Mme Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari (Italie), et M. Jean-Luc Moens, responsable pour les relations internationales de la Communauté de l’Emmanuel (Belgique).

Jean-Luc Moens définit ainsi les attentes de sa Communauté dans le cadre de cet événement : « Nous espérons vivre une expérience de communion avec l’Église universelle pour être renouvelés dans l’Esprit Saint pour la mission. »

Intervention de Jean-Luc Moens

La joie de l’Évangile: une joie missionnaire…” (cf. Evangelii Gaudium, 21)

Pour la Communauté de l’Emmanuel, participer au troisième Congrès des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles est une grâce à trois niveaux.

Premièrement, le thème de ce congrès rejoint la préoccupation constante de notre Communauté : comment répondre aujourd’hui à l’appel du Seigneur d’annoncer l’Évangile à nos contemporains ? Nous avons lu et relu l’exhortation apostolique du pape François Evangelii Gaudium et nous sommes interpellés par les invitations répétées du saint Père à évangéliser dans la joie, à ne pas évangéliser du balcon, à rejoindre les brebis pour sentir leur odeur, à construire des ponts plutôt que des murs, à sortir vers les périphéries, à ne pas faire de l’Église une douane mais plutôt un hôpital de campagne… Nous sommes aussi interpellés par l’appel qu’il lance à toutes les communautés d’avancer sur le chemin « d’une conversion pastorale et missionnaire » (EG 25). Ce sont des choses que nous essayons de vivre et en même temps, le fait de nous réunir pour travailler ces sujets avec des intervenants du monde entier nous paraît une grande opportunité.

Une seconde raison qui motive notre participation à ce congrès international est de pouvoir manifester notre soutien au saint Père. Au tout premier congrès organisé en 1998 par le Conseil pontifical pour les laïcs, le cardinal Joseph Ratzinger a fait une mémorable intervention intitulée « Les Mouvements d’Église et leur lieu théologique ». Cette intervention a pris un relief particulier quand il a lui-même été élu pape. En effet, il disait : « La Papauté n’a pas créé les Mouvements, mais a été leur soutien essentiel à l’intérieur de la structure de l’Église, leur pilier ecclésial. » Si nous venons à Rome, c’est pour rencontrer le successeur de Pierre qui est notre soutien. Nous venons pour lui dire à notre tour combien nous l’aimons et combien nous voulons le soutenir dans son ministère. Nous venons aussi pour l’écouter et pour le remercier pour son soutien et celui de l’Église universelle qui nous est donné depuis tant d’années, par exemple, à travers le Conseil pontifical pour les laïcs. Ce soutien est indispensable pour nous aider à continuer à servir humblement l’Église dans le charisme que nous avons reçu.

Un troisième point nous paraît important. Nous venons à ce congrès international pour faire une expérience de communion. On a résumé le Concile Vatican II par l’expression « ecclésiologie de communion ». Participer à ce congrès, ce sera d’abord faire une expérience de communion avec l’Église universelle et le pasteur qui la guide, comme je l’ai déjà dit dans le second point, mais ce sera aussi une expérience de communion entre les différents mouvements et communautés participants. Saint Jean-Paul II a parlé de tous ces mouvements comme d’un « printemps de l’Église suscité par la force rénovatrice de l’Esprit » (31 mai 1998). Il est donc très intéressant pour nous de découvrir comment l’Esprit Saint travaille chez les autres ! Le congrès va être une occasion unique pour faire cette découverte mutuelle, pour nous écouter, mieux se connaître, partager et échanger nos expériences, apprendre les uns des autres, créer des liens.

En conclusion, on pourrait résumer notre attente par rapport à ce congrès : nous espérons vivre une expérience de communion avec l’Église universelle pour être renouvelés dans l’Esprit Saint pour la mission.