Le pape François exprime sa proximité au peuple mexicain après la disparition des 43 étudiants, le 26 septembre dernier à Iguala, dans l'Etat du Guerrero, dans le sud du Mexique.
Les étudiants, pris dans une rixe avec la police, ont été livrés au cartel des Guerreros Unidos, mais l'enquête, accusée de manque de transparence, n'a toujours pas permis de retrouver les corps. D'après le ministre de la justice, Jesus Murillo Karam, les instigateurs seraient le maire d'Iguala, Jose Luis Abarca et son épouse, tous deux en fuite. Ils font l'objet d'un mandat d'arrêt.
Lors des salutations en espagnol ce mercredi matin 29 octobre, place Saint-Pierre, le pape a évoqué cette tragédie : « Je voudrais que nous élevions une prière et que nous nous rapprochions de tout cœur du peuple du Mexique, qui souffre de la perte de ces étudiants et de nombreux problèmes similaires. Que nos cœurs soient proches d'eux, par la prière. »
Selon l'archidiocèse de Mexico, « le Mexique souffre d'une véritable décomposition du tissu social, un mal auquel aucun secteur du pays n'échappe. La gravité de la crise exige une refondation profonde de nos mœurs, de nos lois et de l'organisation sociale et politique de notre patrie », peut-on lire dans une déclaration rapportée par Radio Vatican.
Pour l’Église mexicaine, « il est nécessaire de reconstruire le pays » : elle appelle à « un engagement de tous les secteurs de la société pour lutter contre l'immoralité, l'impunité, la corruption et le cynisme » alors que « la classe politique a elle-même montré son indignité et son incompétence pour une tâche de cette ampleur », estime-t-elle.