André, que l’Eglise fête aujourd’hui enseigne à « parler de Jésus avec enthousiasme »: c’est lui qui conduisit Pierre à Jésus!
Au coeur de la basilique vaticane, comme des veilleurs autour du tombeau du prince des apôtres, de l’humble pécheur de Galilée, l’art a représenté l’humanité sauvée: deux femmes et deux hommes, un peu à la manière de saint Luc qui présente dans ses récits la guérison ou la conversion d’un homme, d’une femme.
On reconnaît sainte Véronique et son voile, sainte Hélène et la croix qu’elle a retrouvée à Jérusalem, saint Longin dont la lance ouvrit le côté du Christ et qui fut touché au coeur par le sang et l’eau qui ont jailli du flanc blessé de Jésus, comme de la mort, la vie.
Et puis il y a le frère aimé, le frère qui a reconnu le Messie au Jourdain, après avoir suivi Jésus sur la parole de Jean-Baptiste et être demeuré avec lui. André dont la croix en X marque aussi les drapeaux britanniques. André, lui aussi pêcheur du lac de Galilée. André dont l’église à coupole de Sant’Andrea della Valle marque, à Rome, le chemin vers Saint-Pierre. André, saint patron de l’Eglise orthodoxe de Constantinople, et dont Paul VI a remis une relique pour cette raison à Athénagoras. Et pour cette raison une délégation du Vatican se rend fraternellement au Phanar le 30 novembre, tandis qu’une délégation du Phanar se rend à Rome pour la fête de Pierre et Paul.
Jean-Paul II a pu écrire à Bartholomaios Ier, pour la Saint-André 2002: « La fraternité des deux apôtres Pierre et André, ainsi que la même et unique vocation à laquelle ils furent appelés tandis qu’ils vaquaient à leur travail quotidien (cf. Mc 1, 16-17), nous invitent à rechercher ensemble, jour après jour, la pleine communion, afin de réaliser notre mission commune de réconciliation en Dieu et de promotion d’un authentique esprit pacifique et chrétien, dans le monde traversé par de dramatiques déchirements et conflits armés. »
Le pape Benoît a parlé d’André dans ses catéchèses, notamment le 14 juin 2006:
« Selon saint Jean, André est le premier Apôtre appelé par Jésus. Avec un autre disciple de Jean Baptiste, il a ainsi passé une journée entière auprès du Seigneur, avant d’aller appeler son frère Pierre et de le conduire à Jésus.
« C’est lui encore qui signale au Seigneur la présence d’un enfant avec cinq pains et deux poissons, «bien peu de chose» pour cette foule immense que Jésus nourrira en multipliant les pains.
« André est aussi l’un des disciples qui interrogent Jésus quand il annonce la destruction du Temple. Enfin, c’est lui qui, avec Philippe, intervient auprès de Jésus en faveur d’un groupe de Grecs qui veulent le voir.
« Le Seigneur leur répond par la parabole du grain de blé tombé en terre, révélant ainsi que sa mort sur la croix sera la source d’une fécondité nouvelle: dans la résurrection, elle deviendra pain de vie pour le monde et lumière pour tous les peuples.
« L’Apôtre André nous enseigne donc à suivre Jésus avec promptitude, à parler de lui avec enthousiasme à ceux que nous rencontrons, et surtout à cultiver avec lui des relations vraiment intimes, conscients que c’est seulement en lui que nous pouvons trouver le sens ultime de notre vie et de notre mort. »