« Personne n’est chrétien par hasard » mais parce que Dieu « appelle [l’homme] par son nom » et fait « une promesse », affirme le pape François ce mardi 25 juin
Le pape a célébré la messe en présence de membres du Conseil pontifical « Cor unum », de collaborateurs de l’Académie pontificale pour la vie et du personnel de l’observatoire astronomique.
Selon L’Osservatore Romano, il a commenté la « lutte pour la terre » entre Abraham et Lot, racontée dans la première lecture (Gn 13,2.5-18) : « Quand je lis cela, je pense au Moyen-Orient et je demande au Seigneur qu’il donne à tous la sagesse, cette sagesse de ne pas se quereller – toi ici et moi là – pour la paix ».
La sécurité du chrétien
Pour le pape, la figure d’Abraham rappelle que « personne n’est chrétien par pur hasard : personne. Il y a un appel sur toi, sur toi, sur toi ». C’est un appel « par le nom, avec une promesse : ‘avance, je suis avec toi, je marche à côté de toi’ ».
Comme Jésus l’a promis également au jour de l’Ascension : « je serai avec vous tous les jours : à tes côtés, à tes côtés, à tes côtés. Toujours ».
« Dieu accompagne [l’homme], Dieu l’appelle par son nom, Dieu promet une descendance. Et c’est la sécurité du chrétien : ce n’est pas accidentel, c’est un appel. Un appel qui fait avancer. »
« Etre chrétien est un appel d’amour, d’amitié. Un appel à devenir fils de Dieu, frère de Jésus, à devenir fécond dans la transmission de cet appel aux autres, à devenir instrument de cet appel ».
Il y a aussi une promesse à la racine de l’histoire d’Abraham, qui part « pour aller il ne savait où, mais là où le Seigneur lui dirait » : « Lève les yeux et regarde, de l’endroit où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l’orient et l’occident. Tout le pays que tu vois, je te le donnerai, à toi et à ta postérité, pour toujours. ».
Du singulier au pluriel
« Cet homme, qui avait déjà peut-être 90 ans, regarde et croit à la parole de Dieu qui l’a invité à sortir de sa terre. Croire ». Il « quitte sa terre avec une promesse. Tout son chemin est d’aller vers cette promesse ».
« Dieu aime Abraham, une personne, et de cette personne il fait un peuple » : « son parcours est aussi un modèle du parcours [chrétien] ». En effet, « dans la Genèse, lors de la création, Dieu crée les étoiles, les plantes, les animaux ». Tout au pluriel. Mais « il crée l’homme : singulier. Un. Dieu parle toujours au singulier, parce qu’il a créé [l’homme] à son image et ressemblance. »
« Les chrétiens aussi ont été appelés au singulier… Dieu parle [à l’homme] au singulier comme il a parlé à Abraham, il lui a fait une promesse et l’a invité à sortir de sa terre ».
S’il y a dans la vie du chrétien « des problèmes, des moments difficiles », il y a « toujours cette sécurité : le Seigneur m’a appelé, le Seigneur est avec moi, le Seigneur m’a promis. Il est fidèle, Il ne peut se renier Lui-même. Il est la fidélité ».
Même si tout homme est « pécheur », le pape a exhorté à « avancer, avec le Seigneur. Avancer avec cette promesse qu’il a faite, avec cette promesse de fécondité … Il ne nous abandonnera jamais. Cette certitude du chrétien nous fera du bien ».