Le gouvernement français avait annoncé sa volonté d’aboutir à la libéralisation de la recherche sur l’embryon humain avant l’été. Après l’échec d’une première tentative de passage en force en mars, la proposition de loi sur ce sujet sera réexaminée le 11 juillet en session extraordinaire. Dans le même temps, la mobilisation citoyenne contre la recherche sur l’embryon humain prend de l’ampleur et change d’échelle.
600 000 européens ont déjà signé l’initiative citoyenne One of us (Un de nous). Les coordinateurs européens réunis à Rome ce week-end, s’organisent pour atteindre au plus vite le million requis. Un de nous, version française de l’initiative, recueille à ce jour 40 000 signatures. 60 000 sont nécessaires d’ici le 11 juillet pour envoyer un message fort de promotion de la dignité humaine aux parlementaires français.
Le 15 juin, les coordinateurs de l’initiative One of Us (Un de nous), venus des 27 Etats membres de l’Union européenne, se rassemblaient à Rome pour une réunion de mi-parcours autour des initiateurs du projet, les députés européens Carlo Casini et Jaime Mayor Oreja, ainsi qu’entre autres Gregor Puppinck, directeur de l’ECLJ (European Centre for Law and Justice). L’occasion pour les relais nationaux de se féliciter de la collecte commune de quelque 580 000 signatures, soit plus de la moitié du nombre requis d’ici l’automne.
L’enthousiasme des participants à cette rencontre romaine a été renforcé par le contexte italien de la rencontre.
La réunion correspondait à la célébration à Rome de l’Evangile de la Vie dont les messages ont été placés au cœur de l’année de la foi par les Papes Benoît XVI et François, tous deux soutiens de la première heure de l’initiative Un de nous*. L’ampleur de la mobilisation des Italiens en faveur de l’initiative est impressionnante. « FIRMA UNO DI NOI », est le slogan omniprésent de l’autre côté des Alpes. Avec plus de 220 000 signatures à elle seule, l’Italie emmène le mouvement avec, dans sa roue, l’Autriche, la Hongrie, la Slovaquie, l’Espagne et les Pays-Bas, pays qui ont atteint leur quota minimum de signatures requis par la Commission européenne. 7 pays au minimum devaient avoir passé cette barre imposée : cette première condition est d’ores est déjà remplie**. Reste maintenant aux Etats membres de rassembler 1 million de soutiens.
En France, la mobilisation est d’autant plus significative et urgente que le gouvernement entend faire voter la proposition de loi visant la levée de l’interdiction de la recherche sur l’embryon à l’Assemblée nationale d’ici l’été. Le gouvernement démontre ainsi sa volonté d'aboutir coûte que coûte, sans véritable consultation des Français, alors que la loi bioéthique du 7 juillet 2011 prévoit des états généraux avant tout changement de législation sur ce thème. Le texte passera en séance publique le 11 juillet au cours de la session extraordinaire qui s’ouvre le 1er juillet.
Alliance VITA, la Fondation Jérôme Lejeune, les Associations Familiales Catholiques et le Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine, appellent à atteindre 60 000 signatures d’ici le 11 juillet afin de se faire entendre des responsables politiques français.