Les diocésains de Rome en fête avec leur évêque

La révolution qui change les coeurs

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La Salle Paul VI est comble, multicolore. Les visiteurs sont arrivés de tous les coins de Rome, et du monde, adultes et enfants. Quelque 10.000 personnes se préparent à écouter leur évêque, à l’occasion du Congrès du diocèse de Rome.

Beaucoup ne parviennent pas entrer. Ils restent dehors, à l’ombre de la colonnade qui les protège. Les mamans et les poussettes, les scouts, tous leur laissez-passer en main, dans l’espoir de pouvoir passer et assister à l’audience. Jorge Mario Bergoglio lui-même n’arrive pas à passer. Il y a trop de monde. Il salue les personnes une à une, bénit les enfants et caresse leurs fronts. Il sourit.

Un succès éclatant avant même d’avoir commencé. Tous sont enthousiastes, même ceux qui sont restés dehors. Il sentent la proximité d’un pape qui ne se perd pas en bavardage. Il est rapide, incisif. En 40 minutes à peine,  il enseigne et amuse. Les caméras zooment sur l’assemblée qui sourit. Personne ne s’ennuie.

« Les chrétiens doivent être des révolutionnaires », s’enthousiasme le pape. Nous ne devons pas rester assis à prier, à nous plaindre ou à espérer seulement en l’aide du ciel. Aller aux périphéries. Ne pas nous laisser abattre, même si cela est facile. Avoir du « courage », c’est le mot clef, affirme-t-il. Sans courage nous n’allons nulle part. Nous devons être concrets. Témoigner. Parler sans agir  ne sert à rien. Etre patient.

« Je ne comprends pas les communautés fermées », déclare le pape en souriant. « Une communauté fermée […] est une communauté stérile. Elle n’est pas féconde ». Bref, une communauté inutile ! Le pape se démarque ouvertement de ceux qui ne contribuent pas à la diffusion de l’Evangile. Et par Evangile il entend les Saintes Ecritures accompagnées d’une vraie contribution concrète.

En ce moment, il diagnostique le besoin d’aller aux périphéries et d’aider les nécessiteux. Surtout, les jeunes en difficulté. A ce point le pape invite à une réflexion profonde sur la société actuelle. De plus en plus d’adolescents sont sans espérance. On parle de suicides, de dépressions. Et le devoir du baptisé est bien celui-ci aujourd’hui : redonner l’espérance, redonner la Vie avec un grand « V ».

« Ce n’est pas facile », mais c’est notre mission, notre devoir. Du reste « nous ne sommes pas de ceux qui brossent les brebis, nous sommes des pasteurs » : voilà la différence. Nous sommes une révolution, la seule qui ait changé le cœur des hommes, poursuit le pape François en souriant.

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Emilia Richiello

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