« Disons oui à l’amour et non à l’égoïsme, disons oui à la vie et non à la mort, disons oui à la liberté et non à l’esclavage de tant d’idoles de notre temps ; en un mot, disons oui à Dieu qui est amour, vie et liberté, et jamais ne déçoit » : c’est l’exhortation du pape François ce 16 juin 2013.
Le pape a présidé une messe ce dimanche matin, place Saint-Pierre, entouré de visiteurs du monde entier, entre autres des membres d’association de défense de la vie, sous un ciel ensoleillé.
Cette célébration a eu lieu dans le cadre des « Journées Evangelium vitae » – en hommage à l’encyclique du même nom écrite par Jean-Paul II (1995) – organisées les 15 et 16 juin, sur le thème « En croyant, qu’ils aient la vie ».
A son arrivée, le pape a fait un tour d’une vingtaine de minutes sur la place, pour saluer la foule en liesse, et bénir des enfants, dans sa jeep blanche découverte.
Durant son homélie, il a invité à « rendre grâce au Seigneur pour le don de la vie, dans toutes ses manifestations », mais aussi à « annoncer l’Évangile de la Vie ».
Le pape a mis en garde : « souvent l’homme ne choisit pas la vie, n’accueille pas l’ »Évangile de la Vie », mais se laisse guider par des idéologies et des logiques qui mettent des obstacles à la vie, qui ne la respectent pas, parce qu’elles sont dictées par l’égoïsme, par l’intérêt, par le profit, par le pouvoir, par le plaisir et non par l’amour, par la recherche du bien de l’autre… c’est penser que le refus de Dieu, du message du Christ, de l’Évangile de la vie conduit à la liberté, à la pleine réalisation de l’homme. Le résultat est qu’au Dieu vivant, on substitue des idoles humaines et passagères, qui offrent l’ivresse d’un moment de liberté, mais qui à la fin sont porteuses de nouveaux esclavages et de mort ».
« Quand l’homme veut s’affirmer soi-même, s’enfermant dans son égoïsme et se mettant à la place de Dieu, il finit par semer la mort », a-t-il ajouté, et « l’égoïsme porte au mensonge, par lequel on cherche à tromper soi-même et le prochain. Mais Dieu, on ne peut le tromper ».
Il a invité le croyant à remettre en question son image de Dieu : « Peut-être apparaît-il comme un juge sévère, comme quelqu’un qui limite notre liberté de vivre. Mais toute l’Écriture rappelle que Dieu est le Vivant, celui qui donne la vie et indique le chemin de la vie en plénitude. Chers amis, notre vie atteint sa plénitude seulement en Dieu, parce lui seul est le Vivant ! »
« Dieu, le Vivant, est miséricordieux », a insisté le pape, invitant la foule à reprendre en choeur : « Dieu, le Vivant, est miséricordieux ! Tous : Dieu, le Vivant, est miséricordieux ! Une nouvelle fois : Dieu, le Vivant, est miséricordieux ! ».
Il a exhorté : « Disons oui à l’amour et non à l’égoïsme, disons oui à la vie et non à la mort, disons oui à la liberté et non à l’esclavage de tant d’idoles de notre temps ; en un mot, disons oui à Dieu qui est amour, vie et liberté, et jamais ne déçoit. Seule la foi dans le Dieu Vivant nous sauve ».
A la fin de la célébration, le pape a récité la prière de l’angélus et a salué un groupe de personnes handicapées, une par une, tandis qu’avait lieu un lâcher de ballons jaunes.