« Cet italien qui fut un vrai héros »

Don Gnocchi, aumônier des Chasseurs alpins

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Le bienheureux Don Carlo Gnocchi (1902-1956) a fait voir les aveugles. D’une façon qui ne dit long sur lui.

Voici les paroles du recteur de l’Université pontificale du Latran, Mgr Enrico dal Covolo, lors de l’émission quotidienne d’information religieuse sur les ondes de Rai radio 1 « Ascolta si fa sera »

***

Ce soir je souhaite vous parler d’un italien qui fut un véritable héros.

Vous le connaissez tous. Il s’appelle Carlo Gnocchi.

Don Carlo était l’aumônier des Chasseurs alpins durant la Seconde guerre mondiale. Au cours de la tragique expédition en Russie, il vit mourir des milliers de soldats. Beaucoup d’entre eux laissaient derrière eux des petits enfants …

Don Carlo, rentré miraculeusement du front, décida de s’occuper de ces enfants, spécialement de ceux qui étaient malades ou portaient un handicap. Il fonda pour eux divers instituts en Italie.

En 1956, après plus de 10 années de vie sacrifiée – ou mieux, de vie donnée –, celui-ci mourut de leucémie.

Il avait 54 ans.

Mais, même après sa mort, il voulait être utile aux enfants, et  il avait donc laissé la cornée de ses yeux aux aveugles. Ce fut le premier cas en Italie de donation des yeux, et il y avait tant de problèmes à résoudre.

Le mercredi 29 février 1956 un jeune garçon de 11 ans, Silvio Colagrande, qui avait perdu la vue à cause d’une giclée de chaux bouillant, reçut la cornée du père Gnocchi. L’opération dura quelques heures.

Quelques jours plus tard, le chirurgien, accompagné de ses assistants et des infirmières, vint au chevet du petit Silvio et ordonna qu’on lui enlevât  ses bandes. Puis il demanda: « Tu poeux voir? ». « Oui, je vois … mon Dieu, maman je vois! ». « Et qu’est ce que tu vois? ». « Je vois la lumière du jour ». « Bien, maintenant regarde ma main. Combien de doigts vois-tu ouverts ». « Trois … ».

«  L’intervention est réussie », conclut le professeur.

La personne qui a reçu l’autre cornée du père Gnocchi fut une jeune fille de 19 ans, Amabile Battistelli. Grâce à la greffe, qui fut un succès, celle-ci put terminer ses études et se diplômer. Elle se maria et eut deux enfants, qu’elle regardait avec les yeux du père Carlo Gnocchi.

Il y a trois ans don Carlo a été béatifié à la cathédrale de Milan, en présence d’une foule de personnes, heureuses et émues.

Qui vit en donnant sa propre vie – comme a fait Jésus; comme a fait le père Carlo Gnocchi –  est un bienheureux.

Il triomphe de la mort, et vit pour toujours!

+Enrico dal Covolo

Traduction d’Océane Le Gall


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Enrico dal Covolo

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