Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire d’une grand-mère héroïque, qui a sauvé la vie d’un enfant à naître, la bienheureuse martyre Marie-Anne Biernacka (1888-1943).
Marie-Anne avait reçu le baptême dans l’Eglise orthodoxe, et donc ensemble les trois sacrments de l’initiation chrétienne. Sa famille, qui habitait dans la région polonaise de Lomza, embrassa cependant l’Eglise catholique en 1905.
A vingt ans, elle épousa Louis Biernacki, un catholique. Ils eurent six enfants. Après la mort de son mari, elle vécut avec son fils Stanislas et sa femme, Anne. Elle était connue pour sa bienveillance, son dévouement et sa profonde piété.
Le 1er juin 1943, l’occupant nazi lança, en représailles contre la population de Lipsk, des arrestations massives. Stanislas et sa femme figuraient sur la liste des personnes à arrêter. Marie-Anne Biernacka s’offrit spontanément à la police à la place de sa belle-fille, alors enceinte, pour sauver la jeune maman et l’enfant.
Les otages furent incarcérés à la prison de Grodno. Marie-Anne portait comme seul trésor son chapelet. Le 13 juin 1943, elle fut passée par les armes à Naumowicze, près de Grodno, actuellement en Biélorussie, sans autre forme de procès.
Elle a été béatifiée comme martyre par Jean-Paul II à Varsovie, le 13 juin 1999.