Le pape François annonce l'encyclique sur la foi

Et l’exhortation sur la nouvelle évangélisation

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Le pape François annonce qu’il achèvera l’encyclique sur la foi prévue par son prédécesseur, Benoît XVI, pour l’Année de la foi.

Le pape François a reçu en audience, ce jeudi matin 13 juin, à 11h30, dans la salle du Consistoire du palais apostolique du Vatican, les membres du XIIIe Conseil ordinaire du secrétariat général du synode des évêques, réunis en assemblée sur le thème : « La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi ».

Après la salutation du secrétaire général, Mgr Nikola Eterovic, le pape a instauré un dialogue avec les évêques du Conseil, leur laissant par écrit le discours prévu au départ.

Il a aussi annoncer travailler à l’exhortation apostolique post-synodale qui doit nouer la gerbe du synode sur la nouvelle évangélisation, d’octobre dernier. 

Il a aussi exposé sa vision des thèmes à l’ordre du jour de la prochaine Assemblée du secrétariat du synode des évêques – dignité humaine, famille, technologie, rapport entre l’Eglise et le monde – notamment en vue du 50e anniversaire, en 2015, de la Constitution conciliaire Gaudium et Spes. 

Le pape a mentionné l’écologie, en particulier « l’écologie humaine », et la problématique de la « laïcité devenue laïcisme ».

Enfin, le pape a évoqué le rapport entre la synodalité et le ministère pétrinien.

En attendant la transcription du dialogue, nous publions ici le texte du discours qui avait été préparé par le pape pour cette occasion.

Discours du pape François

Chers confrères dans l’épiscopat,

Je vous salue très cordialement, et je remercie tout particulièrement Mgr Nikola Eterovic, le secrétaire général, pour les paroles qu’il m’a adressées. À travers vous, mes salutations s’étendent aux Églises particulières qui sont confiées à votre sollicitude pastorale. Je vous suis reconnaissant de l’aide offerte à l’évêque de Rome, dans sa charge de président du synode des évêques, par l’élaboration et la réalisation de ce qui est sorti de la XIIIe assemblée générale ordinaire. C’est un service précieux rendu à l’Église universelle, qui exige disponibilité, engagement et sacrifice, y compris pour affronter les longs voyages. Soyez tous très sincèrement remerciés ! Je voudrais souligner l’importance du thème de cette assemblée : La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi. Il y a un lien étroit entre ces deux éléments : la transmission de la foi chrétienne est le but de la nouvelle évangélisation et de toute l’œuvre d’évangélisation de l’Église qui existe précisément pour cela. L’expression « nouvelle évangélisation » met aussi en lumière la conscience toujours plus claire que, même dans les pays d’ancienne tradition chrétienne, une annonce de l’Évangile renouvelée est devenue nécessaire pour ramener à une rencontre avec le Christ qui transforme vraiment la vie et qui ne soit pas superficielle, marquée par la routine.

Et ceci a des conséquences dans l’action pastorale. Comme l’observait le serviteur de Dieu Paul VI, « les conditions de la société nous obligent à revoir les méthodes, à chercher par tous les moyens comment porter à l’homme moderne le message chrétien, dans lequel, seul, il peut trouver la réponse à ses interrogations et la force pour son engagement de solidarité humaine » (Discours au Sacré Collège des cardinaux, 22 juin 1973). C’est ce pape aussi qui, dans Evangelii nuntiandi, un texte très riche qui n’a rien perdu de son actualité, nous rappelait que l’engagement à annoncer l’Évangile « est sans nul doute un service rendu non seulement à la communauté chrétienne, mais aussi à l’humanité » (n.1). Je voudrais encourager la communauté ecclésiale tout entière à être évangélisatrice, à ne pas avoir peur de « sortir » d’elle-même pour annoncer, comptant surtout sur la présence miséricordieuse de Dieu qui nous guide. Les techniques sont certainement importantes, mais pas même les plus parfaites ne pourraient remplacer l’action discrète mais efficace de celui qui est l’agent principal de l’évangélisation : l’Esprit-Saint (cf. ibid., 75). Il faut se laisser conduire par lui, même s’il nous mène sur des chemins nouveaux ; il faut se laisser transformer par lui pour que notre message parvienne par une parole toujours accompagnée d’une simplicité de vie, d’un esprit de prière, de la charité envers tous, spécialement les plus petits et les plus pauvres, de l’humilité et du détachement de soi, d’une sainteté de vie (cf. ibid., 76). C’est ainsi seulement qu’il sera vraiment fécond !

Quelques mots aussi sur le synode des évêques. Cela a certainement été un des fruits du concile Vatican II. Grâce à Dieu, au long de ces presque cinquante années, il a été possible d’expérimenter les bénéfices de cette institution qui, de manière permanente, est mise au service de la mission et de la communion de l’Église, comme expression de la collégialité. Pour avoir participé à diverses assemblées synodales, je peux en témoigner aussi sur la base de mon expérience personnelle. Ouverts à la grâce de l’Esprit-Saint, âme de l’Église, nous avons bon espoir que le synode des évêques connaîtra des développements ultérieurs qui favoriseront encore davantage le dialogue et la collaboration entre les évêques et entre ceux-ci et l’évêque de Rome. Chers confrères, votre rencontre de ces jours-ci à Rome a pour but de m’aider dans le choix du thème de la prochaine assemblée générale ordinaire.

Je remercie pour les propositions envoyées par les institutions avec lesquelles le Secrétariat général du synode est en correspondance : les synodes des Églises orientales catholiques sui iuris, les conférences épiscopales, les dicastères de la curie romaine, la présidence de l’Union des supérieurs généraux. Je suis certain que, avec le discernement accompagné de la prière, ce travail portera des fruits abondants pour toute l’Église qui, fidèle au Seigneur, désire annoncer Jésus Christ aux hommes et aux femmes de notre temps avec un courage renouvelé. Il est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6) pour tous et pour chacun.

Confiant votre service ecclésial à l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Étoile de la nouvelle évangélisation, je vous accorde de tout cœur, ainsi qu’à vos collaborateurs et à vos Églises particulières, la bénédiction apostolique.

Traduction de Zenit, Hélène Ginabat


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