Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire de saint François Caracciolo, prêtre (1563-1608), fondateur des « Caracciolini » qui font comme « quatrième voeu », en même temps que les trois conseils évangéliques de chasteté, pauvreté et obéissance, celui de ne briguer aucune charge ecclésiastique. Un rempart contre le carriérisme fustigé aussi bien par le pape Benoît XVI que pape le pape François. Surtout, une source de grande liberté au service de la mission.
Cette Année de la foi correspond aussi au 450e anniversaire de sa naissance, ce qui est notamment l’occasion de la traduction en italien courant, en français et en anglais des écrits du fondateur.
Aujourd’hui, dans les paroisses confiées aux Caraciolini, comme dans la paroisse des Anges Gardiens de Rome, on bénit le pain de saint François que les paroissiens apportent ensuite à leurs familles. Et les cuisiniers d’Italie l’honorent comme leur saint patron.
François Caracciolo est né dans les Abruzzes mais d’une noble famille napolitaine: il est un des saints patrons de Naples. Mais il est surtout connu comme le fondateur des Clercs réguliers mineurs, que l’on appelle encore de son nom: les “Caracciolini”.
C’est après avoir été guéri subitement d’une grave maladie de la peau qu’il distribua tous ses biens aux pauvres et se prépara au sacerdoce dans une communauté de prêtres ayant pour champ d’apostolat les prisons et pour charisme particulier l’accompagnement des condamnés à la peine capitale. Il fut ordonné en 1587.
Pour fortifier cet apostolat, il lança la nouvelle communauté l’année suivante, avec pour premiers compagnons Giovanni Agostino Adorno et Fabrizio Caracciolo. Le pape Sixte Quint en approuva les statuts. Giovanni Agostino Adorno fut choisi comme premier général. Et, à la mort de celui-ci, en 1593, François Caracciolo lui succéda. Sous son impulsion, la congrégation se développa en Espagne.
Cet ami des pauvres s’éteignit à 44 ans, laissant le souvenir de son admirable charité envers Dieu et son prochain. Il repose à Naples, en l’église Santa Montevirginella. En la basilique Saint-Pierre de Rome, un tableau le représente portant un ostensoir: l’amour de l’eucharistie se perpétue par l’adoration dans les églises qui sont confiées à ses fils spirituels.
Des laïcs participent aussi de la même spiritualité. La communauté s’est développée également en Inde et aux Philippines, en Afrique (RDC et Kenya) et en Amérique, aux Etats-Unis, où ils sont spécialement engagés dans la pastorale des immigrés.
Le site Internet des Pères Caracciolini se trouve à cette adresse (en italien):