« La vie du pape Jean a été une grâce pour le monde »: ces paroles du regretté cardinal Léon-Joseph Suenens, l’un des quatre Rapporteurs du Concile Vatican II, ont été citées ce soir par l’évêque de Bergame, Mgr Francesco Beschi, qui présidait la messe à Saint-Pierre de Rome, à l’occasion du 50e anniversaire de la « naissance au ciel » du bienheureux Angelo Giuseppe Roncalli, mort le 3 juin 1963.
L’évêque a rappelé qu’il y a 50 ans exactement aujourd’hui que le « Bon Pape Jean » s’est éteint: « Il repose maintenant ici, en cette église » avec la « considération affectueuse du monde ».
Il a cité le discours prononcé par le cardinal Suenens à la demande de Paul VI, le 28 octobre 1963. Il y évoque la vie du pape Jean comme « une grâce pour le monde ». Car il a « réussi à se faire entendre »: « les hommes ont reconnu sa voix qui parlait de Dieu, de la fraternité, de la justice, de la paix au niveau mondial ». Ils ont « entendu un appel adressé à la partie la meilleure de son coeur » et et ils ont eu l’intuition de « la présence de Dieu ».
« Le pape Jean était un Bon Pasteur », « de cette bonté qui est le fruit de l’amour pour le Seigneur », a souligné l’évêque en commentant l’Evangile de Jean où Pierre confesse son amour pour le Christ: « Tu sais bien que je t’aime » dit Pierre.
Et cette bonté a la caractéristique quelle est « capable de générer l’unité », qui constituait « un bien cher à la conscience du pape Jean ».
Mgr Beschi a évoqué sa récente rencontre avec pape Benoît avant sa retraite, lors de la visite ad limita des évêques de Lombardie. Quand il s’est présenté comme l’évêque de Bergame, le pape émérite lui a dit: « Quand il est mort, j’étais en Allemagne, toute l’Allemagne s’est émue à la mort du pape Jean: il a été une personne exceptionnelle. »
Mgr Mgr Francesco Beschi a retenu quatre principaux axes de l’action du bienheureux pape Jean XXIII. Tout d’abord, en commentant sa devise épiscopale: « Obéissance et paix ». Elle exprime, a-t-il souligné, son « désir infini de bien » et sa « capacité à le susciter chez les autres ».
Elle dit aussi son obéissance à la volonté de Dieu « recherchée jour après jour depuis l’enfance »: « le sens de la Providence qui se transformait en lui en obéissance ».
Et pour la seconder il avait la « pureté de coeur », « sa limpidité capable de faire transparaître la présence de Dieu pour les hommes ». Ainsi, la pureté de coeur « devenait l’exercice de l’intention droite en toute chose ».
Deuxième axe, la paix, à une époque où le monde « ressentait la possibilité de la paix », il a publié son encyclique Pacem in terris: elle exprime « toute sa passion pour la paix dans le monde, la paix de tous les peuples, quelles que fussent leur religion ou leur langue » et sa « passion pour l’unité, pour l’humanité ».
i axe: son Discours pour l’ouverture du concile, le 11 octobre 1963. Il y dit notamment « la joie de l’Eglise », témoigne « de la joie chrétienne, lorsque l’Eglise est fidèle à la voix du Seigneur ».
Il voit dans l’ouverture du Concile une « aurore nouvelle ». C’est cela le don qu’il a laissé: le Concile Vatican II, incite l’évêque de Bergame.
Quatrième point, la béatification, lors du Grand Jubilé de l’An 2000: « une grande joie pour le diocèse, pour l’Eglise, pour le monde ». Jean-Paul II a rappelé les paroles simples du bienheureux pape Jean sur le Christ, son Evangile, la vérité, la bonté.
Pour l’évêque de Bergame, à sa mort, le Bon Pape Jean « a laissé une terre meilleure pour les hommes ».