Le pape François a présidé une heure d’adoration silencieuse de Jésus présent dans le Saint-Sacrement de l’eucharistie, ce dimanche 2 juin, de 17 h à 18h, en communion avec les diocèses et les paroisses du monde, unis dans cette adoration, quel que soit leur fuseau horaire. L’évènement est une première dans l’histoire de l’Eglise et il s’inscrivait dans le cadre de l’Année de la foi.
La prière devant le Saint-Sacrement exposé sur l’autel de la confession dans l’ostensoir de Saint-Pierre aux rayons d’or et à la lunule cerclée de bleu a cependant été rythmée de temps à autre par des chants et des lectures bibliques et des méditations des derniers papes, au son de la harpe qui contrastait avec l’ouverture de l’adoration au son des cuivres triomphants.
Le pape François, lui, n’a rien dit, il a voulu rester silencieux devant le Dieu caché dans l’ostie de l’autel: dans l’eucharistie la divinité du Christ se cache, mais aussi son humanité, pour se faire présence transformante au coeur du monde, pain de vie.
L’adoration s’est achevée par la bénédiction du Saint-Sacrement donnée par le pape, puis la prière du Salve Regina: le pape s’est tenu debout devant la statue de la Vierge à l’Enfant pendant le chant à Marie.
Le thème de ce rassemblement planétaire inédit était: « Un seul Seigneur, une seule foi ». Le pape François avait choisi deux intentions de prière une pour l’Eglise pour qu’elle soit fidèle à la parole et à son annonce et pour le monde, notamment les plus souffrants.
Il s’agissait tout d’abord de prier pour l’Eglise : « Pour l’Eglise répandue dans le monde et rassemblée aujourd’hui en signe d’unité dans l’adoration eucharistique. Que le Seigneur la rende toujours plus obéissante à sa parole, afin qu’elle se montre au monde plus belle, sans tache ni ride, sainte et immaculée (Ep 5,28). Que par une annonce fidèle, la Parole puisse résonner comme présage de miséricorde, et provoquer un renouveau d’engagement dans l’amour qui donne du sens à la douleur, à la souffrance, et redonne joie et sérénité. »
Et pour le monde souffrant: « Pour tous ceux qui souffrent dans le monde, victimes de nouveaux esclavages, de la guerre, de la traite des personnes, du trafic de drogue et du travail forcé, pour les enfants et les femmes victimes de violences, afin que leur cri silencieux soit entendu par l’Eglise et qu’ils demeurent confiants dans le Crucifié, pour que l’on n’oublie pas nos frères et soeurs soumis à la violence. Pour tous ceux qui sont en état de précarité matérielle, spécialement les chômeurs, les personnes âgées et les émigrés, les sans-abri et les détenus, tous les marginaux. Que la prière et la solidarité de l’Eglise les réconfortent, les soutiennent dans l’espérance, leur donne la force de défendre leur dignité de personne. »
Le livret de la célébration est accessible en ligne sur le site du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation et sur le site des Célébrations liturgiques pontificales.
Un projet similaire d’adoration planétaire simultanée avait été évoqué, sans être concrétisé, par une religieuse italienne, la bienheureuse Elena Guerra (1835-1914), apôtre de l’Esprit Saint. Le pape Léon XIII, qui l’avait reçue en audience en 1897, l’avait approuvée.