France: recherche sur embryon, la Fondation Lejeune au créneau

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Risque d’une transgression majeure

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Après le vote du Sénat favorable à l’autorisation de la recherche utilisant l’embryon humain, le 4 décembre dernier, le débat va s’ouvrir à l’Assemblée nationale, alerte la Fondation Jérôme Lejeune, qui craint que la recherche sur l’embryon ne soit libéralisée dès le 28 mars prochain.  

La Fondation rapporte en effet que la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale devait désigner ce jour, mercredi 30 janvier 2013, un rapporteur sur la proposition de loi visant l’autorisation de la recherche sur l’embryon humain.

Une transgression majeure

Pour la Fondation, cette nouvelle confirme la « réalité de la menace » car la désignation d’un rapporteur « crée les conditions du passage du texte devant l’Assemblée. Il ne manque plus que sa mise à l’ordre du jour ». 

Cette décision prouve que « le mécanisme est enclenché à l’Assemblée Nationale » et que « la proposition de loi sera bien examinée ». Après la désignation du rapporteur, explique le communiqué, le gouvernement peut décider de mettre l’examen du texte à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale « à n’importe quel moment ».

Et si la proposition de loi est adoptée dans les mêmes termes que le texte du Sénat, la navette parlementaire s’arrête, la loi est définitivement votée, précise la Fondation, dénonçant le fait qu’ « une transgression majeure touchant le respect de l’être humain sera gravée dans le marbre ».

Pour la Fondation, le scénario le plus vraisemblable est que les radicaux de gauche, à l’origine du texte au Sénat, poursuivent l’initiative à l’Assemblée Nationale. Le groupe Radical, Républicain, Démocrate et Progressiste RRRDP, présidé par Roger-Gérard Schwartzenberg, devrait donc présenter le texte à l’occasion de sa niche parlementaire annuelle, le 28 mars.

Immoral et inutile

D’interdite en France, la recherche sur l’embryon sera autorisée alors que la loi « garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie » (article 16 du code civil), rappelle la Fondation.

Cette décision intervient alors que la communauté scientifique internationale vient de saluer, avec le Prix Nobel de Médecine, la découverte d’une technique révolutionnaire par le Pr Yamanaka sur les cellules souches adultes reprogrammées (iPS).

En plus d’être « immorale », car elle « détruit des embryons, des êtres humains », la recherche sur l’embryon humain est « inutile », comme l’illustre cette reconnaissance internationale envers « d’autres méthodes pour obtenir des cellules souches ».

« Le Président de la République et sa majorité vont-ils sacrifier l’embryon humain au profit d’intérêts commerciaux de laboratoires ? », se demande la Fondation.

Propositions pour agir

Le communiqué invite à « manifester une opposition à l’autorisation de la recherche sur l’embryon humain ».

Concrètement, il s’agit de « rappeler à nos représentants leur responsabilité alors que nombre d’entre eux sont peu avertis sur cet enjeu fondamental de bioéthique », de « pousser au débat pour éviter que le texte ne passe dans l’indifférence, faute de réaction de l’opinion » et de « défendre jusqu’au bout le principe d’interdiction, maintenu en 2011 lors de la révision de la loi de bioéthique après des Etats Généraux ».

La Fondation Lejeune donne « 3 clefs pour comprendre et agir » et invite notamment à signer et diffuser la pétition « Vous trouvez ça normal ? » ainsi qu’à envoyer des cartes de protestation à ses députés.

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ZENIT Staff

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