Anita Bourdin
ROME, mardi 6 novembre 2012 (Zenit.org) – Le pape Benoît XVI présence à l’Eglise orthodoxe de Bulgarie ses condoléances, après le décès, ce mardi 6 novembre, à Sofia, du patriarche Maxime.
Il avait accueilli Jean-Paul II en 2002, souligne le pape, et favorisé les bons rapports avec l’Eglise catholique.
Le pape a en effet adressé un télégramme de condoléances à Son Eminence Gregorij de Veliko Trnovo, président par intérim du Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe de Bulgarie. Une Eglise qui représente 80% des 7,4 millions d’habitants.
Visite de Jean-Paul II
Le pape rappelle aussi le mémorable voyage de Jean-Paul II en disant : « En prenant part à la douleur de l’Eglise orthodoxe de Bulgarie, je rends grâce à Dieu pour tous les bienfaits du défunt patriarche pour son Eglise et le peuple de son pays. Tout particulièrement, je me souviens de l’accueil cordial qui fut réservé au bienheureux pape Jean-Paul II au cours de son voyage en Bulgarie, au mois de mai de l’année 2002 ».
Benoît XVI souligne l’importance des bonnes relations développées grâce au défunt patriarche entre l’Eglise catholique et le patriarcat de Sofia : « Je remercie le Seigneur pour les bonnes relations que le patriarche avait développées avec l’Eglise catholique en ces terres et je forme le vœu que ces bons rapports puissent se poursuivre pour la proclamation de l’Evangile ».
« C’est avec une profonde affliction, écrit Benoît XVI, que je viens d’apprendre la nouvelle de la disparition de notre Frère bien-aimé dans le Christ, Sa Sainteté Maxime, métropolite de Sofia et patriarche de Bulgarie, qui, pendant de longues années, a servi avec dévouement le Seigneur et son peuple ».
Benoît XVI dit sa prière et la prière de l’Eglise catholique pour le défunt patriarche : « Au nom de l’Eglise catholique, je désire vous assurer, ainsi que l’ensemble des évêques, des prêtres et des fidèles de l’Eglise orthodoxe de Bulgarie, que je m’associe à votre douleur dans la prière. Que le Seigneur, qui est bon et miséricordieux, accueille en sa demeure céleste notre Frère bien-aimé Maxime. Puisse-t-il lui accorder la paix et la mémoire éternelle ! »
« En vous redisant toute ma sympathie et en vous assurant de mon souvenir et de ma prière, je vous prie d’agréer, Eminence, l’expression de mes sincères salutations en Christ », conclut le pape.
L’unité post-communiste sauvegardée
Le Patriarche Maxime, hospitalisé depuis plusieurs semaine, venait de fêter ses 98 ans. Sa santé précaire ne lui permettait plus que de brèves apparitions, ces dernières années, lors de fêtes religieuses.
Elu à la tête de l’Eglise orthodoxe bulgare à l’âge de 56 ans, en 1971, à l’époque de la dictature communiste, il a été pendant plus de 40 ans le la plus haute autorité orthodoxe de Bulgarie.
Après l’effondrement du bloc communiste, soulignait aujourd’hui Radio Vatican, il a pu maintenir l’unité de son Eglise, en dépit d’une tentative d’élection d’un autre patriarche par une branche « réformiste » qui lui reprochaient une attitude trop passive sous l’oppression communiste. Et notamment lorsqu’il était le représentant de l’Eglise orthodoxe bulgare à Moscou entre 1950 et 1955.
Mais pendant son patriarcat, il a lui-même vécu à l’écart de la vie politique. Et quand 11 évêques orthodoxes bulgares ont été accusé d’être des agents de Moscou, son nom n’a pas été mis en cause.
Il a joui du soutien du Premier ministre, l’ancien roi de Bulgarie, Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha (2001-2005).