Traduction d’Océane Le Gall
ROME, vendredi 28 septembre 2012 (ZENIT.org) – Le Festival franciscain qui s’ouvre ce vendredi 28 septembre à Rimini (Italie), suggère un riche programme d’activités didactiques autour de la personnalité de sainte Claire et, plus en général, autour du rôle des femmes dans l’Eglise.
En programme jusqu’au 30 septembre, la manifestation – qui en est à sa 4ème édition – est intitulée « féminin, pluriel » et retracera le parcours de sainte Claire d’Assise, 800 ans après sa décision d’épouser la vie franciscaine, commémorée cette année.
« Cette manifestation est une belle occasion de relire une histoire unique devenue un modèle de vie pour une pluralité d’autres femmes et qui, encore aujourd’hui, reste un pur exemple d’une vie bonne pour tous », souligne Daniela Meneghello, dans un article du mensuel italien d’information religieuse « Messaggero di sant’Antonio».
Celle-ci explique que la découverte ou la redécouverte de l’expérience de sainte Claire ouvre une réflexion sur le rôle de la femme dans la société et dans l’Eglise, mais qu’elle est surtout un point de départ pour se confronter sur les différentes propositions, sur les interrogations, sur les modalités concrètes qui permettent de conjuguer ensemble la bonne nouvelle et les choix quotidiens.
Le frère capucin italien de la province émilienne et coordinateur de la manifestation, Fr. Giordano Ferri, explique pour sa part que « l’adjectif ‘pluriel’ souligne la volonté, déjà présente aux précédentes éditions, d’accueillir non seulement ceux qui pensent comme nous et parlent du message franciscain, mais également les personnes d’autres culture et pensée qui acceptent de se confronter aux figures de saint François et de sainte Claire ».
« Parfois, ajoute-t-il, ce sont des interlocuteurs non croyants mais qui aiment le message franciscain et sont disposés à nous décrire ce que signifie pour eux le franciscanisme, sans pour autant quitter leurs appartenances culturelles et leurs positions différentes».
Le comité scientifique du Festival franciscain 2012 – dans lequel figure l’historienne italienne Lucetta Scaraffia, connue pour ses recherches sur le rôle de la femme en général et sur le rôle de la femme dans l’Église – a donné plusieurs lignes directrices, résumées dans le manifeste scientifique téléchargeable sur le site du festival.
Une centaine de rendez-vous, « temps spirituels, conférences, spectacles, rencontres » attendent les visiteurs, précisent les organisateurs qui signalent également la présence de nombreux journalistes et experts, et celle de nombreux franciscains, sous le haut patronage de Mgr Francesco Lambiasi, évêque de Rimini et de Mgr Luigi Negri, évêque de San Marino-Montefeltro.
L’épisode de la vie de sainte Claire qui constituera le cœur de cette IVème édition du Festival sera son geste de se couper ses cheveux, geste par lequel la sainte a voulu marquer son désir de suivre saint François dans sa manière de vivre : un choix qui l’a portée à se dépouiller de ses richesses, pour épouser « Dame pauvreté ».
Dans le contexte actuel, expliquent les organisateurs, ce choix de pauvreté devient un aiguillon pour s’interroger aussi sur les rapports que l’homme entretient avec ses biens.
«Il ne s’agit pas d’exalter la pauvreté, souligne Fr Alessandro Caspoli, président du festival et directeur des Antoniens à Bologne, mais plutôt de trouver une éthique qui donne la possibilité d’utiliser nos biens pour ce qu’ils sont ».
« François, Claire, et leurs disciples ne possédaient rien pour atteindre le maximum de la liberté. Leur décision doit nous apprendre à utiliser tout ce qui nous est donné pour en faire bénéficier à toute l’humanité, dans un esprit de partage », conclut-il.